Les poissons du mois de Septembre

Pas de saison dans le poisson, ça ne pousse pas comme les légumes avec un cycle prévisible. Si on veut consommer durable on doit d'abord choisir ses produits de la mer en fonction de la technique de pêche.  Et chez Poiscaille, c'est notre priorité.

Alors pas question de tomber dans les affirmations de début de mois, on préfère vous décrire chaque fin de mois ce qu'il s'est passé côté marée.

Qu'a-t-on retrouvé au bout des lignes, dans les filets, dans les casiers des pêcheurs qui remplissent chaque semaine les Casiers ?

Roulement de tambours... Voici les espèces stars du mois dernier, dont les abonnés Poiscaille ont pu profiter !

La météo des pêches, en septembre

La météo du mois dernier s'est une fois de plus montrée capricieuse et instable, l'année est décidément très étrange. Belle continuité du mois d'août sur le mois de septembre avec des périodes de fortes chaleurs. Est-ce qu'on parle d'été Indien ?
Non, non, non ! Peu de temps après, les coups de vents qui annoncent l'automne n'ont pas tardé à se faire sentir. De quoi faire frémir les plumes des Goélands Bretons.
Cette météo a permis deux choses. Des beau coups de filets dans une eau brassée, ça bouge au fond et ça pêche mieux ! Et d'un autre côté les thons rouge se plaisent dans une eau chaude qui facilite leur chasse aux petits poissons bleus sur la côte Atlantique.

Le trésor de Rackham, le thon rouge deux mois d'affilé !
 
Après un super mois de juillet côté Méditerranée, le thon rouge continue de pointer le bout de sa nageoire en remontant sur les cotes Atlantiques sur les mois d'août et septembre. C'est côté Bretagne qu'il s'est fait remarquer la première fois au mois d'Août et qu'il continue de se faire repérer. Des spécimen de 80 à 150kg qui donnent du fil à retordre à nos ligneurs Anthony Guenec, Nathan rouleau et Tomy Journaux

On a retrouvé le thon rouge dans 1 Casier sur 10 ces trois dernières semaines. Pour certains de nos ligneurs, c'était le premier thon rouge de leur carrière pro. Alors nous on est super contentes d'avoir contribué à cette réussite.  

Le Poulpe Breton

Le poulpe a fait jaser sur les quais, le mois dernier. Résultat, on le retrouve dans les casiers à homards en abondance, dans toute la Bretagne. Mais point de homard dans les pièges, les poulpes s'en régalent. De quoi mettre les pêcheurs verts de rage, quand ils se font croquer leurs belles pinces bleues. Et comme tout le monde en pêche, les prix se sont effondrés, moins de 3 € dans certaines criées.  Chez Poiscaille on garantit toujours 10€, même quand le cours s'effondre aux alentours. On a profité de l'abondance pour le tester fumer, dispo en boutique !

Les tellines, joyaux de la baie d'Audierne

C'est notre dernière recrue, Jérome Gaudin, qui fait des siennes en baie d'Audierne. Avec une petite machine à bras, il retourne le sable et ramasse à la main les tellines entre deux marées. La règlementation sur la pêche de ces coquillages est très stricte. On ne compte que 15 pêcheurs pro licenciés pour les tellines en Bretagne. Elles partent souvent à l'export, alors on se réjouit de vous les avoir fait goûter et qu'elles soient valorisées en France. A l'apéro ou en fond de sauce, il y a plein de manières de les cuisiner. 

Le pouce-pied, un crustacé bizarroïde

Pêché sur les falaises, dans des zones battues par les vagues ou par le vent, on comprend pourquoi ils ont cette allure ! Patrick Tanguy du côté de Quiberon et Pierrick Piesvaux à Camaret, ont bravé les éléments. Pour les cueillir sur la roche, le pêcheur doit parfois se mettre en rappel pour descendre à bonne hauteur d'une falaise ou sauter du bateau entre deux grosses vagues pour atterrir sur le spot, c'est leur quotidien de sportifs de haut niveau. Armés d'une petite truelle et d'un marteau ils s'empressent de décoller quelques grappes et de repartir au plus vite avec le butin.
Mais attention, les gisements sont bien protégés par des licences de pêche professionnelle distribuées au compte goutte. Il faut dire que ce petit crustacé est la source de grandes convoitises.
Les Espagnols en raffolent, si bien que les braconniers sont prêts à opérer en pleine nuit, à la lampe frontale. Pour les non initiés, pas de panique on explique toute la cuisson ici.

La dorade marbrée

Elle est peu connue mais c'est une espèce phare du sud du Golfe de Gascogne et de Méditerranée. La dorade marbrée est une cousine du griset et de la daurade royale, elle est plutôt sable que roche.
On l'a retrouvée en nombre dans les Casiers le mois dernier, pêchée de nuit par Délia & Anthony dans le Bassin d'Arcachon. Le filet est calé une à deux heures à l'étale de marée, le poisson est remonté vivant et vidé dans la foulée. Chez les abonnés Poiscaille, il y a des vieux marins expérimentés qui la connaissent bien et ne la laissent pas passer. 
Et on les comprend : dans l'assiette, elle est plus fondante et grasse que la dorade grise. Crue ou cuite, ça vaut vraiment le coup de fourchette ! 
Peu de pêcheurs du réseau la croisent et elle peut se faire rare pendant plusieurs mois avant de réapparaitre en abondance. Pour les curieux ou les conquis on vous conseille de ne pas laisser passer l'occasion.

Le mulet mal-aimé

On lui colle une mauvaise réputation à ce mulet. Et pourtant c'est une assurance tout risque pour nos pêcheurs. En effet le mulet que l'on retrouve dans nos Casiers vient parfois des étang salés de mediterranée, ça permet à notre réseau de pêcher même en cas de mauvais temps. 

En ce moment, c'est la période de l’année où la chair est la plus tendre. Très simple à cuisiner (à basse temp), le poisson est super fondant. Les mulets pêchés au filet sont remontés vivants à bord du bateau, fraîcheur assurée dans l'assiette ! 

En octobre on met des billes sur quelles espèces ?


La coquille St Jacques de plongée 🤿

On repart avec nos pêcheurs-plongeurs historiques Tomy Journaux et Victor Coutin.
Les premières pêches auront lieu en baie de St Brieuc, sur des coquilles "crépidulées". C'est à dire des coquilles sur lesquelles prolifèrent la "crépidule", un coquillage unique en son genre mais très envahissant. Pas de crainte, une fois les coquilles nettoyées par nos pêcheurs, nous n'aurez pas à faire aux spécimens chez vous.  
Grâce à l'augmentation de nos abonnés, on en profite pour faire travailler plus de plongeurs, notamment dans l'archipel des Minquiers avec Julien Camus. Nous allons donc mettre la main sur des coquilles anglaises !

Les ormeaux de plongée 🤿

Nos pêcheurs-plongeurs vont aussi se remettre à pêcher des ormeaux, qu'on espère pouvoir distribuer jusqu'aux fêtes de fin d'année. Trois zones de pêches : le Morbillan, le Finistère et les Côte d’Armor, pour ce coquillage habitué des tables étoilées. Nous, on continue de le faire découvrir aux abonnés et les pêcheurs se réjouissent de le voir fréquenter autre chose que les restos guindés.
Attention, l'ormeau est hémophile. Non seulement la technique de pêche est épuisante, (tout se passe sous l'eau), mais il faut aussi soulever les roches sans blesser les ormeaux, fragiles, au risque de les tuer avant de les remonter à bord du bateau.

Le rouget, en un coup de filet 🐟

Nos abonnés en profitent déjà, mais on arrive en pleine saison. Ils sont pêchés au filet à toute petite maille. Pas plus de 2h dans l'eau et hop ! Cette pêche est très minutieuse et très ciblée, nos pêcheurs font parfois chou blanc. Sur les bon coups, ils remontent aussi des poissons de roche: vieille, tacaud, chinchards... Avec Poiscaille le pêcheur s’assure une rémunération pour ces poissons là aussi. Ils sont incités à diversifier les prises, avec une pêche toujours valorisée à l'arrivée.

Wow, quelle diversité !