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Samuel Montheil est pêcheur professionnel au Ferret depuis son tout jeune âge.

Samuel Montheil et Henri Bougault, pêcheur au Cap Ferret

Pêche au filet & ligne, Cap Ferret et bassin d'Arcachon

Samuel Montheil est pêcheur professionnel au Cap Ferret depuis son tout jeune âge. Le virus de la pêche, c'est son père qui lui a transmis après avoir exercé le métier durant quelques années. Depuis, il ne l'a plus jamais lâché, jusqu'à se faire construire son propre bateau en 2018 : l'Orion, une vedette d'une dizaine de mètres dont le nom fait référence à une constellation, mais aussi à une chanson de Metallica.

Ça tombe bien, on a des baffles sur le navire pour envoyer la musique ! À bord, on rencontre Henri, son matelot depuis 2019 : la jeune génération des pêcheurs du Cap Ferret, mais aussi rugbyman et passionné de voile. De quoi alimenter la conversation en taillant le bout de gras à bord.

La sole, la star du bassin

Samuel & Henri sortent toute l'année en dehors du bassin d'Arcachon pour pêcher côté "Océan".

De décembre à avril, les filets trémail sont calés et relevés tous les jours de beau temps pour capturer les soles. Ces filets sont munis de trois nappes de maille de diamètre différent pour "envelopper" les poissons plats sur le fond. Les côtes du Cap Ferret sont des zones sableuses idéales pour les soles adultes qui y migrent à l'approche de la reproduction et le bassin, une importante zone de nourricerie pour les petites solettes. Trois espèces se partagent le territoire : la sole brune et la sole sénégalaise qui nagent du large vers la côte dès la fin de l'hiver et la sole blonde, la plus côtière des trois.

L'état de la ressource inquiète malheureusement Samuel comme beaucoup d'autres pêcheurs côtiers. Les navires de pêche au large sont nombreux à caler plusieurs dizaines de kilomètres de filets trémail au large. L'effort de pêche augmente à mesure que la sole se raréfie sous l'eau. Très efficaces, ces filets peuvent capturer d'autres espèces que la sole, comme le bar, parfois rejeté mort à la mer lorsque le quota de chaque bateau est atteint : un effet pervers de la course au volume lorsque le prix de vente du poisson n'est pas maîtrisé.

Au filet, varier les techniques toute l'année

Toute l'année, Samuel et Henri n'aiment pas tomber dans la routine. Ça tombe bien, les espèces et les spots ne manquent pas ici. Les bonites, dorades, maigres, bars ou mulets sont capturés au filet calé le long des bancs et aux abords des plages sur les zones de passage. Au printemps, des filets à petites mailles sont utilisés pour capturer les céteaux, de petits cousins de la sole ou des vives et des rougets.

L'une des techniques favorites de Samuel, c'est celle dite du "loup" : le filet est carrément utilisé comme une senne, pour encercler les poissons sur quelques dizaines de mètres autour des baïnes, trous dans le sable dans lesquels les poissons se nourrissent à marée montante ou descendante. Ici le filet est relevé au bout de quelques minutes dans les vagues et le poisson remonté tout juste maillé, vivant, presque comme s'il était attrapé à l'hameçon.

Le thon l'été

L'une des périodes les plus excitantes de l'année c'est évidemment la pêche du thon germon et du thon rouge à l'hameçon entre juin et septembre, les mois chauds pendant lesquels les poissons migrent pour se nourrir. Les poissons sont traqués en repérant les chasses en surface et grâce à la bonne entente entre les pêcheurs qui se manifestent sur l'eau.

Une fois les mates (concentrations de poissons) trouvés, on sort les cannes et les lignes de traîne pour capturer les thons en chasse. Pour les thons rouges de 30 à 100kg, le combat peut durer plus d'une heure avant de remonter le poisson à bord. Chaque poisson est bichonné afin d'optimiser sa qualité.

La valorisation, la clé pour une pêche à petite échelle et diversifiée

Pour valoriser au mieux ses captures toute l'année, ils proposent une partie de leur pêche à la cabane de Samuel géré par sa compagne, un système de vente directe classique au Cap Ferret. Le reste des captures est vendu aux enchères à la criée d'Arcachon où il est en concurrence avec les débarquements massifs des gros bateaux de pêche au large. Les courts sont bas et instables la majorité de l'année.

Pour leur permettre de valoriser toute leur pêche sans boycotter la criée qui est un centre logistique crucial pour la pêche locale, on pousse les responsables à nous permettre d'acheter le poisson de Samuel & Henri en gré à gré sous criée. Grâce à ce système, nos prix plus élevés et stables toute l'année profitent également à la structure de la criée d'Arcachon par le biais de taxes.On espère obtenir gain de cause très prochainement pour soutenir Samuel & Henri ainsi que les autres petits bateaux de pêche côtière du Cap.

🐟 Espèces retrouvées le plus souvent chez Poiscaille : bar, mulet, dorade marbrée, dorade grise, sar, bar moucheté, soles, vive, céteau, bogue, maigre, thon rouge, thon germon

🎣 Techniques de pêche : Filet, ligne

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Navires de moins de 12 mètres. Petite pêche côtière uniquement, le moins d’impact sur les écosystèmes.

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Pas de chalut, pas de drague. Préservation des fonds marins avec des techniques de pêche douces.

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