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Augmentation du prix du Casier, on vous dit tout

Les cours du poisson à la hausse

L’année a commencé avec des prix anormalement élevés dans la filière. On pensait à un effet combiné de la forte baisse des quotas de sole côté Atlantique, qui poussé de nombreux navires à l’arrêt, et du Brexit, qui alourdit l'import de poissons d'Irlande et du Royaume-Uni.

Puis est arrivée la flambée des prix du carburant. En France, pour la vente à la criée, c'est l'offre et la demande qui détermine les cours, on ne voyait donc pas de hausse venir avec les tensions sur l'énergie. Mais les prix en criée sont restés très hauts toute l'année, avec une baisse qui n'est arrivée que mi-octobre. Tellement hauts qu'ils ont dépassé les prix d’achat proposés par Poiscaille une bonne partie de l'année. Les pêcheurs ont joué le jeu au début, car en temps normal les prix fixes sont bénéfiques sur le long terme.

Mais quand le cours de la criée est 5€ au-dessus des prix Poiscaille pendant plusieurs semaines et que le cours du carburant continue de grimper, difficile de laisser passer ce manque à gagner. Pour continuer à garnir les Casiers avec, par exemple, du homard, du bar ou du lieu jaune, on a donc revu les prix à la hausse pour plusieurs espèces dont les cours étaient hors du commun.

Ce que nous n'avions pas anticipé, c'est l'impact de l'import, qui représente deux tiers de la consommation française. Les exportateurs ne vendent pas aux enchères, ils peuvent donc fixer des prix plus élevés pour encaisser la hausse du carburant et de l'énergie. Et quand le saumon Norvégien ou les gambas tropicales augmentent de 40%, les grossistes peuvent se permettre de payer le poisson français plus cher.

Au global, les cours en criée ont augmenté de 11% en France, avec des hausses spectaculaires pour certaines espèces côtières. Et cette tendance semble se poursuivre pour 2023. Sans aucune hausse tarifaire on devrait tout simplement arrêter de proposer certaines espèces typiques de la petite pêche côtière.

Transport et emballages flambent, les salaires suivent l'inflation

Quand les prix du carburant ont flambé, au printemps dernier, on était également optimistes sur ce point : nos négociations allaient bon train avec les transporteurs et les fabricants d'emballage, grâce à notre développement et les volumes de Casier en hausse.

Mais comme sur le poisson, les hausses indexées sur le cours du carburant se sont poursuivies pendant l'été, ce qui a complètement gommé les négociations tarifaires du printemps. Et les transporteurs ont également passé des hausses générales pour couvrir la flambée de leurs autres coûts. Au final, le transport a augmenté de 25% par rapport à 2021 pour Poiscaille.

Par ailleurs, nous avons augmenté les salaires, à la rentrée de septembre, pour soutenir nos équipes face à l'inflation. C'est quasiment 4% de hausse, au final pas volé pour ceux qui travaillent dans le froid, souvent la nuit, à préparer vos Casiers sans délai pour qu'ils arrivent super frais.

Poiscaille met le cap vers la rentabilité d’ici 2025

Aujourd'hui, une fois le poisson, les emballages, les salaires de production et la livraison payés, il nous reste environ 10% de ce que vous avez réglé. Pour pouvoir ensuite couvrir les loyers et les salaires des équipes qui développent Poiscaille, nous sortons 7€ de notre poche à chaque Casier.

À ce rythme-là, on prend le risque de se retrouver à sec à la fin 2023. Ça reviendrait à laisser 250 pêcheurs côtiers revenir à la criée, et subir des prix au ras du varech. Avec la certitude qu'au final ce sont les poissons et les océans qui paieraient.

C'est grâce aux fonds levés auprès de nos investisseurs que nous couvrons à l’heure actuelle la majorité des loyers et salaires. Très utile pour se développer rapidement et avoir un impact sur la filière, mais impossible de vivre sur ce modèle. Poiscaille n'aspire pas à devenir tout de suite une de ces "licornes" qui font la une des journaux à coup de milliards d'euros. Mais plutôt un grand hippocampe à horizon de quelques années, contribuant à changer les choses en profondeur.

Cette hausse du prix du Casier est une clef pour viser la rentabilité d’ici 2025. Et on a de sérieuses touches pour des financements qui nous permettront de tenir sereinement d’ici là.

Pérenniser de bons prix pour les pêcheurs et confirmer l'impact

Les études menées par l'INRAE concluent à des prix Poiscaille quasiment 40% plus élevés pour les pêcheurs. Ces études reposent sur 2021, et n'ont pas encore intégré 2022, année aux cours du poisson hors du commun. La bonne nouvelle c'est que cette étude en a amorcé une autre, pour étudier l'impact de ces bons prix sur l'activité des pêcheurs, afin d'évaluer la baisse de leur effort de pêche. Cette hausse de prix du Casier nous permettra donc de pérenniser et augmenter notre impact, pour soutenir quasiment 10% de la flotte française à horizon 2025.

Des prix qui n'ont pas augmenté depuis 2014

On est fiers de ne pas avoir modifié nos tarifs depuis la création de Poiscaille, il y a 7 ans. Et on le serait encore plus de pouvoir les maintenir. Mais on craint de voir l'énergie et les matières premières poursuivre leur flambée en 2023. Cette hausse de prix est donc un passage obligé.

On vous a demandé votre avis, le verdict

Il y a quelques jours, nous avons fait passer un sondage à 5000 d'entre vous, entre abonnés récents et matelots plus aguerris. C'est sur la base de ces réponses que l'on a calibré cette hausse du prix du Casier.

À compter sur 18 décembre, le prix du Casier va ainsi augmenter de 8 à 15%. Le Casier hebdomadaire passera à 22,90€, le bimensuel à 24,90€ et le mensuel à 26,90€. Pour les abonnés inscrits chez Poiscaille avant cette date, les nouveaux prix des Casiers seront appliqués à partir du mardi 27 décembre 2022.

Les autres prix resteront les mêmes. P'tits plus et commandes ponctuelles à la carte ne seront pas affectées par cette hausse

Pour vous, abonné•e au Casier, on prépare de belles améliorations :

Depuis septembre 2022, on a recruté sec afin d'améliorer le fonctionnement du Casier de la mer.

Premier effet, les nouvelles solutions de livraison, plus efficaces. Les retards de livraison seront bientôt un lointain souvenir dans les secteurs de Lyon, Strasbourg et Saint-Etienne.

Cette équipe renforcée est nécessaire pour attaquer des chantiers essentiels :

  • Améliorer le choix du Casier : éviter d'avoir plusieurs fois la même espèce et ne plus avoir à se ruer sur la souris dès 19h.
  • Améliorer nos emballages : on creuse les pistes pour des matériaux plus vertueux et des solutions réutilisables.
  • Des Casiers adaptés aux occasions spéciales : des grosses pièces ou des doubles casiers, pour les jours où vous avez des invités.
  • Des Casiers pour une personne, vous êtes nombreux à nous le demander.

On est très preneurs de vos réactions, vos soutiens et vos avis.

Notre équipe sera à votre écoute, contactez-nous en cliquant sur le bouton ci-dessous.