Poiscaille soutient les pêcheurs, le bilan concret de 2021 🐟
Poiscaille, c'est un réseau de 176 pêcheurs et 8 ostréiculteurs / mytiliculteurs engagés. Tous travaillent pour de petites structures, à bord de navires de moins de 12m, et contribuent à la pêche durable en France. En 2021, nous avons convaincu 67 nouveaux pêcheurs de nous rejoindre dans une folle aventure : prouver qu'il est possible de pêcher moins tout en gagnant mieux sa vie.
Avant toute chose, la pêche éthique et durable, c'est quoi ?
Afin de pas noyer le poisson on a établi des critères précis. Nous ne travaillons qu'avec des pêcheurs qui répondent aux critères du durabilité suivants :
⚓️ Bateaux de moins de 12m ⚓️ Sorties à la journée uniquement ⚓️ Pas plus de 3 marins à bord des ligneurs ⚓️ Pas de drague, pas de chalut Côté éthique, on rémunère nos pêcheurs entre 30 et 50% au dessus de la moyenne de la filière. D’après l’INRA, nous n'avons jamais payé un pêcheur moins cher que le court moyen en criée !
La météo des pêches, en 2021
Coup d'oeil dans le sillon, 2021 n'était pas une année comme les autres. On ne peut pas passer à côté du questionnement sur le réchauffement climatique après avoir pris la température auprès de nos pêcheurs. Pas de méga tempête sur la période de décembre comme les années précédentes, une eau qui ne refroidi pas beaucoup plus. En effet on constate peu d'épisodes de dinophysis, cette micro-algue toxique bien dérangeante pour les producteurs de coquillages, elle apparaît normalement lors de gros changement de température (pas de panique, c'est très contrôlé). Côté pêche, les saisons ne sont plus autant marquées et il est difficile pour les professionnels de se positionner sur des espèces précises. En somme, ça nous fait mal à la nageoire, mais plein de bonnes raisons pour consommer des produits de la mer durables en 2022.
Horizons 2022, on prévoit quoi ?
Avec l’augmentation du nombre d’abonnés, on espère pouvoir intégrer de nouveaux pêcheurs dans la boucle et passer de 5% à 10% de la petite pêche française. Plus nombreux sont les pêcheurs de notre réseau, mieux on peut mesurer notre impact sur les stocks de poisson en France. Notre équipe d'approvisionnement est partie à la rencontre de nouveaux professionnels dans des zones plus difficiles à aborder : la Corse, la Vendée, la Charente et les Hauts de France. Vous retrouverez donc peut-être du homard de Noirmoutier dans vos Casiers cette année. On ambitionne aussi de devenir de véritables partenaires de l’installation de nouveaux pêcheurs dans des zones peu pourvues en petits bateaux. Les jeunes, ils en veulent ! Alors tant qu'ils pêchent durablement, on leur donne un coup de main. Tout cela en continuant de garantir un débouché aux pêcheurs et les pêcheuses du réseau qui nous accompagnent depuis longtemps.
Retour sur le contenu des Casiers de la mer, en 2021
Janvier - Mars 2021 Du loup & du mulet pêchés au filet et en nasse côté Méditerranée.Côté Normandie, on a pêché de la sole et de la plie au filet.Dorade grise, rouget, vieille, tacaud, maquereau ont été pêchés au filet dans le Finistère, où ont aussi été capturés à la ligne le merlan, le merlu et le lieu jaune. Les oursins étaient eux aussi bretons, pêchés en plongée. En Bretagne nord, c'était l'araignée de filet.Le bar, et l'autre partie de nos soles sont venues du golfe de Gascogne capturés au filet et à la palangre.La féra et la lotte de rivière sont nos seuls poissons d'eau douce, et venaient du Léman.La sardine et le chinchard sont arrivés tout droit du Pays Basque. Le poulpe ainsi que la seiche, du Golfe du Lion.
Avril - Mai 2021 Le homard de casier a fait un retour timide depuis la Bretagne et la Normandie.En Normandie, on a aussi retrouvé tous les poissons plats pêchés au filet : plie, flet, limande, mais aussi la raie et la lotte. Côté Bretagne nord on a pêché du bar de ligne essentiellement.Dans le Finistère, on a capturé les araignées et les étrilles au casier. Ainsi que le rouget, la vieille, le tacaud, le maquereau et le lieu jaune au filet.La seiche de casier ou de filet a été capturée à Arcachon, en Charente, en Bretagne et en Normandie.Côté Charentais, on a pu acheter du Maigre de filet, pour le glisser dans les Casiers de nos abonnés; alors que se préparait une autre belle débarque dans les bouches du Rhône et dans le Var : du thon rouge de ligne.Le Golfe du Lion, nous a comme d'habitude gâtés avec le poulpe pot & la seiche de nasse tandis que le gardon, la féra et la lotte venaient toujours du Léman.En mer Méditerranée & et dans le golfe de Gascogne, on a capturé du mulet de l'alose. Côté Atlantique Basque, on a pêché du merlu de ligne.Nos huîtres, coques et palourdes venaient de la pêche à pied et de l'ostréiculture traditionnelle (Bretagne, baie d'Audierne, bassin d'Arcachon, Marenne).
Juin - Aout 2021 Le homard de casier pointait toujours le bout de sa pince en Normandie et en Bretagne tandis qu'on y capturait aussi de la dorade grise, de la sole, des orphies, et du chinchard au filet. C'est aussi le bar, le lieu jaune et le pagre que l'on a retrouvé au bout des lignes des pêcheurs bretons.Les moules de corde issues de la mytiliculture engagée on fait leur retour dans le Morbihan & le Finistère.Le maquereau de ligne est arrivé en masse dans le pays Basque ainsi que la Bretagne.A Guérande, c'était la saison de la cueillette de salicorne et autres plantes marines.Le maigre, le bar, le bar moucheté et et le mulet ont été capturés en Charente.Nous avons encore eu de la Féra du lac Léman, que nous avons fumée, ainsi que de belles surprises côté Gascon et sur la côte Basque : de la bonite, du thon Germon, du thon rouge et du thon obèse !
Septembre - Octobre 2021 Pour la rentrée des classes, on retrouvait encore le thon rouge de ligne en Bretagne.Les coquillages ont progressivement fait leur entrée : bulots normands, coques, palourdes et tellines bretonnes. Même les pouce-pieds se sont mêlés à la danse. Les moules élevées sur table et sur corde ont continué leur belle croissance et nous ont régalé sur toute la période.Toujours en Bretagne, on a pêché de la raie, de la roussette, du rouget, du bar, du tacaud et de la vieille au filet, tandis qu'on faisait du merlan à la ligne en Loire Atlantique.Les éperlans ainsi que le carrelet ont également fait leur retour dans les Casiers de nos abonnés, lorsque le poulpe a commencé son invasion dans les casiers de Bretagne sud. Les pêcheurs de pagre et de bar ont tout de même fait de belles prises à la ligne dans le Finistère.A Arcachon, on a pêché de la dorade marbrée et de la dorade grise au filet. En Méditerranée, on a retrouvé du thon rouge et de l'espadon pêchés à la ligne. Le mulet et la daurade ont été capturés au filet et en nasses.Dans les hauts de France, c'est le maquereau de ligne que l'on a pêché le plus souvent.
Novembre - Décembre 2021 Une fin d'année riche en coquillages et crustacés ! On commence avec les tourteaux et les étrilles capturés au casier à Boulogne sur mer. Les oursins, les coquilles Saint-Jacques, les praires, les amandes et les ormeaux ont été pêchés en plongée dans les côtes d'Armor. Les pouce pied, les tellines, les coques, les palourdes, ont été pêchés à pied en Bretagne également. Les bulots étaient normands, capturés au casier.Côté poissons, on a quand même esquivé quelques coup de vents et proposé de la daurade royale pêchée au filet dans le Var. Dans le golfe du Lion, on a retrouvé des anguilles, du mulet et du loup.Sur la côte Basque, la sardine a été capturée a la bolinche tandis qu'on pêchait la dorade grise au filet à Arcachon.Le bar de ligne qui a été servi sur les tables de Noël, venait de Charente et de Normandie; les encornets du Morbihan.La Bretagne nous a aussi gâté avec d'autres poissons : le poulpe, les rougets et le maquereau pêchés au filet.