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Ancien marin de long cours, il se consacre désormais à la pêche artisanale et incarne le retour des ligneurs.

Richard Mermin, pêcheur à Antifer

On a rencontré Richard à la sortie du premier confinement en 2020. À cette époque, les pêcheurs sont privés de leurs moyens de vente directe. Plus que d'habitude, les enchères de criée ne permettent pas de valoriser convenablement le poisson, la demande étant directement ralentie par l'arrêt de l'activité des restaurants et la baisse de celle des poissonneries. En Googlisant sa recherche de "circuits courts" pour valoriser son poisson, il tombe sur Poiscaille et nous contacte à la volée. De notre côté, les nouveaux et nouvelles abonné.es se font de plus en nombreux.ses à s'inscrire pour soutenir la démarche. Grâce à ce bel engouement, on peut immédiatement l'intégrer au réseau Poiscaille en lui prenant sa pêche. Depuis avec Richard, c'est canne d'sus, canne d'sous !

De marin à marin pêcheur

Havrais de naissance, Richard a de l'eau de mer dans les veines. Passionné par la pêche, il fait ses premières armes en plaisance sur les côtes Normandes, mais n'imagine pas encore en faire son métier. Diplômé de l'école de la marine marchande, il aspire à devenir marin de longs cours sur les gros bateaux de commerce du port du Havre. À bord, il sillonne les océans du monde entier.

Courageux et la tête bien faite, il devient second et encaisse des rythmes durs de plusieurs mois en mer pour quelques maigres semaines à terre avec sa compagne. La pêche lui trotte dans la tête. Il attend 2019 et la naissance de sa petite fille pour enfin sauter le pas. Il achète le Mahi Mahi, un bateau de 7m vendu par l'un des derniers pêcheurs à la ligne de Saint Vaast la Hougue, ancien haut lieu de la pêche au bar. Au Havre, il fait revenir son ancien pote d'enfance Maxime alors pêcheur sur le lac Léman, pour l'accompagner dans l'aventure. Seul à travailler à l'hameçon au milieu des chalutiers et fileyeurs du port du Havre, c'est le plongeon dans l'inconnu.

Le retour de l'hameçon en Seine-Maritime

La suite de l'histoire, vous la connaissez en partie. Richard enchaîne ses premiers mois de pêche, oscillant entre des marées à deux avec Maxime et des embarquements pour ses derniers mois sur les navires de commerce. Le confinement et la rencontre avec Poiscaille rebattent les cartes. Ayant construit un solide réseau de vente directe au Havre pour compléter les envois pour les abonné.es Poiscaille, Richard peut voir plus loin. En plus de Maxime, il embauche Stéphane, ancien matelot au chalut au large et change de bateau pour le Mahi Mahi II, légèrement plus grand et puissant. Sur ce bateau, il peut travailler à la ligne une partie de l'été du printemps, mais aussi au filet tout l'hiver, c'est le moment d'arrêter son premier métier sur les bateaux long cours.

Une grosse partie de l'année au Cap d'Antifer avant de se replier au Havre de juin à fin juillet, Richard, Maxime et Stéphane jouent la carte de la polyvalence. Entre casiers à bouquets dès la fin de l'été, filets à plies entre septembre et avril puis traîne à partir de mars pour cibler le bar, on en voit de toutes les couleurs à bord ! Surtout, autour d'Antifer, Richard déclenche d'autres vocations. Après avoir vendu son premier bateau, il ouvre la voie au nouveau propriétaire, Bruno Guedon, un Dieppois et ancien pêcheur au chalut au large. Depuis la disparition malheureuse de Pascal Hodierne en 2019, Richard symbolise le grand retour des ligneurs en Seine-Maritime. Grâce à son esprit d'équipe, on en espère beaucoup d'autres pour les années à venir !

🐟 Espèces retrouvées le plus souvent chez Poiscaille : bar, maquereau, plie, flet, roussette, bouquets

🎣 Techniques de pêche : Ligne, casier, filet

Appel à l'action - Abonnement - Pêcheur 3

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