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Portrait de Charles Guirriec, fondateur de Poiscaille

Poiscaille, depuis sa création

Comment Poiscaille est né ?

La passion de la mer, celle de la pêche, et une forte préoccupation pour l’environnement, c’est ce qui a poussé Charles Guirriec, 40 ans, à lancer en 2015 le circuit court des produits de la mer.
Un pari risqué, alors que personne ne croyait en la possibilité de réussir en ne proposant que les produits de la petite pêche côtière, en se privant donc des espèces les plus consommées en France.
8 ans plus tard, le succès est au rendez-vous : l’entreprise fédère un réseau de 250 pêcheurs français et compte 22 000 abonnés à ses Casiers de la mer

Qui est Charles Guirriec ?

Bordelais de naissance, ses premières expériences de pêche remontent à l’enfance. A l’époque, Charles retrouvait chaque été les plages de Royan pour pêcher les crevettes et les cuisiner avec sa grand-mère, à peine sorties de l’eau.
Des années plus tard, sa passion pour la pêche et pour la cuisine demeurent intactes.
Également amateur de musique, il pratique la guitare et la batterie. A l’adolescence il s’investit dans deux groupes de rock. Mais sa carrière musicale ne fait pas long feu, ses compagnons lui reprochant de sacrifier les répétitions au profit des sorties de pêche. 
Assez logiquement, il devient ingénieur halieute (Charles est diplômé d’Agrosup Dijon et de l’Institut Agro Rennes-Angers) et débute sa carrière sur des chalutiers hauturiers, à constater les prises accessoires de ces gros navires. Il y croise des pêcheurs qui pratiquent la vente directe, et pour qui les bons prix de vente leur permettent de sortir moins souvent.  
En 2010, il troque le ciré pour le costume, et entre au ministère de l’Agriculture, à la Direction des Pêches, en charge des économies d’énergie à la pêche.
C’est à Paris que Charles découvre les AMAP et leurs paniers de légumes. Il adhère à ce mode de consommation naissant, séduit par la qualité des produits et les engagements vis-à-vis des producteurs. 
Il se rend à l’époque régulièrement à la côte, pour pêcher aussi souvent que possible. 
A l’occasion d’un trajet, il propose de faire le lien avec Charles Braine, alors pêcheur de coquilles Saint-Jacques, qui deviendra plus tard son associé. A l’appui d’une commande organisée sur Facebook, il rapporte à Paris la première commande groupée, 80 kg distribués dans sa collocation des Buttes Chaumont. Le bouche à oreille fait son effet, et l’année suivante, la livraison atteint les 350 kg. Son break Volvo n’est plus adapté, et début 2014, Charles achète une camionnette réfrigérée d’occasion sur leboncoin.
En parallèle de son travail au ministère, il se consacre le soir, la nuit et le week-end à sa nouvelle activité.
Poiscaille, le circuit court des produits de la mer est officiellement lancé en 2015. 

Poiscaille, aujourd'hui

8 ans plus tard, l’entreprise compte 85 collaborateurs. 
Poiscaille rassemble 250 pêcheurs partout en France pour remplir les Casiers de la mer de 22 000 abonnés, qui récupèrent leur commande dans 1700 commerces partenaires répartis dans tout le pays. 
Le poisson est frais comme à la côte, le délai de la pêche à l’assiette étant de 72 heures maximum, souvent moins. C’est le délai le plus court de toute la filière.

Poiscaille est ainsi la seule entreprise à s’engager sur une date de capture, en toute transparence. 

Une passion depuis toujours pour la pêche, mais pas n’importe laquelle.
La destination refuge de Charles, c’est le Bassin d’Arcachon, dans la maison familiale au milieu des pins. Depuis longtemps, il partage son temps entre l’océan et Paris, où se trouvent les bureaux de Poiscaille (et l’entrepôt situé non loin, à Wissous).
Lorsqu’il est sur le Bassin, pour décompresser, il prend son surf ou bien ses cannes à pêche. 
Pas question de pratiquer la pêche au gros et sa démesure de moyens. Ce qu’il aime, ce sont les pêches légères au leurre, pratiquées sans engin motorisé, à pied, en paddle ou en kayak. Son paddle gonflable l’accompagne sur tous ses voyages au long cours, tout comme sa canne à pêche pliable.
Floride, Polynésie, Venezuela, Mexique, Norvège, Islande… Les destinations sont nombreuses et motivées par la découverte de nouvelles zones et de nouvelles espèces. 
Le confinement, il l’a débuté aux Bahamas. Mais à mille lieux des images de la destination de luxe. Pour Charles le voyage, c’est sous la tente et en autonomie complète, avec quelques sachets de riz idéalement agrémentés de chanterelles du Bassin séchées après la cueillette sous les pins.
Depuis de nombreuses années, il pêche le bar, côté mer, et la truite côté rivière. Mais également la daurade royale, le maquereau, et aussi des poissons « mal aimés » comme la vieille ou le chinchard. C’est d’ailleurs avec cette diversité de prises qu’il a eu l’occasion de découvrir toutes ces espèces mal aimées. C’est ce qui lui a donné l’envie de les valoriser et de les proposer aux côtés des espèces dites “nobles”. 
Quand on l’interroge sur ses plus belles prises, il songe aussitôt à la Risle, rivière normande mythique pour les truites, dans laquelle il a pêché avec une « mouche de mai » un spécimen de 60 cm. Ou encore à ce bar de 80 cm qu’il a attrapé dans la Ria d’Etel. Pas forcément les plus gros poissons, mais ceux qui lui ont laissé le plus joli souvenir.
Également passionné de cuisine, Charles imagine les recettes présentes sur le site de Poiscaille. Et sur Youtube, c’est lui le « Chef » sur les vidéos dans lesquelles il explique comment décortiquer les crustacés, utiliser toutes les carcasses, lever les filets, accommoder au mieux les poissons… 

Le souhait de Charles : fédérer un quart de la flotte française pour un impact positif sur l’état des stocks.

Et si Poiscaille était une solution à la surpêche ? C’est la conviction de Charles qui prouve au quotidien qu’avec Poiscaille, pêcher moins et gagner plus, c’est possible, et sans épuiser les ressources. Mieux payés, de nombreux pêcheurs déclarent en effet réduire leur effort de pêche, grâce à la garantie de bons prix toute l’année.
A terme, l’objectif de Charles est de travailler avec 800 à 1 000 navires (on en compte 4 500 en France). Sa conviction est que si plusieurs centaines de pêcheurs pêchent moins, on pourra véritablement améliorer l’état des stocks.

Le concept Poiscaille interroge l’INRAE. 

Si l’étranger lui a déjà fait les yeux doux, alors qu’il n’existe aucun équivalent de cette taille ni en Europe ni en Amérique du Nord, il n’est pas question de développement au-delà des eaux françaises pour le moment. 
« Tant que l’impact du modèle Poiscaille n’aura pas été scientifiquement prouvé, nous continuerons à nous concentrer exclusivement sur la France. Nous avons entrepris des recherches avec l’INRAE pour mesurer l'impact de Poiscaille sur les habitudes des consommateurs et des pêcheurs. 50 000 abonnés nous permettront d’offrir aux scientifiques un échantillon d’étude significatif et d’évaluer l’impact sur le long terme », conclut Charles Guirriec.

Poiscaille assure une meilleure rémunération pour les pêcheurs.

Il n’y a pas d’intermédiaires, Poiscaille achète en direct aux pêcheurs et s’adapte à la pêche du jour. Il n’y a jamais de commande de produits particuliers, toutes les espèces capturées sont valorisées. 
Le prix d’achat est fixe toute l’année, ce qui assure aux pêcheurs de voir leur travail mieux rémunéré.  De plus, Poiscaille achète la pêche environ 40% plus cher qu’en criée.
Un point très important quand on sait que le bio ne s’applique pas à la pêche et qu’aucun label ne garantit une meilleure rémunération aux pêcheurs. 
En court-circuitant deux intermédiaires, Poiscaille peut payer les pêcheurs plus cher que le marché. Quand on donne 25 € à Poiscaille, 12 € vont directement au pêcheur, contre 5 à 6 € dans la filière traditionnelle.
 
Ce modèle garantit un revenu fixe pour les pêcheurs, quelle que soit la saison.
En effet, ailleurs dans la filière, le prix de vente du poisson n’est pas forcément plus élevé quand il est capturé de manière durable. Le souhait de Charles serait qu’on crée un label garantissant les bonnes pratiques des pêcheurs, et qui serait attribué individuellement aux navires qui respectent un strict cahier des charges, comme le fait le label Bio pour les agriculteurs.
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