Conseils pour acheter durable cet été #2
3 règles d'Or pour manger du poisson durable cet été ☀️
Nombreux sont les matelots qui mettent le cap sur la côte cet été. Si vous êtes de ceux qui filent vent arrière vers l'Atlantique, la Manche ou la Méditerranée, on vous glisse quelques conseils pour acheter malin vos produits de la mer.
#1 On fait attention à l'origine
Marinière, au roquefort, avec des frites : on rêve tous de moules en terrasse au coucher de soleil en juillet. Mais attention, les moules que vous allez trouver dans le commerce en ce moment proviennent souvent d'Irlande ou de Nouvelle-Zélande. Les Françaises sont quant à elle des moules de bouchot. Ça veut dire qu'elles sont élevées sur des gros pieux plantés sur l'estran. À marée basse, elles sont découvertes en plein air. Si vous voulez des moules bien charnues, optez plutôt pour des moules françaises élevées sur cordes. Tout le temps immergées, elles ont une alimentation continue qui rend leur chair abondante et goûteuse. Vigilance également sur le maquereau, il pointe le bout de sa nageoire un peu tardivement cette année. Le maquereau que vous verrez sur les étals peut avoir été pêché au chalut en Irlande. On regarde donc la zone de pêche avant de se lancer.
#2 On évite le poisson d'élevage
On teste des nouvelles espèces en diversifiant ses choix, toutes sauvages.
Prenons l'exemple du bar. Très demandé à la côte tous les ans, on constate des écarts de prix allant parfois du simple au double ! Cet écart vient principalement du fait que le bar soit d'élevage ou sauvage. On peut se dire : "chouette, comme ça, pas d'impact sur le poisson sauvage". Mais non, l'impact est tout de même bien présent. Le bar d'élevage est nourri avec des farines de poisson qui, eux, sont pêchées en mer, de manière non durable. Certains poissons pêchés dans les eaux françaises ou lointaines, comme le chinchard, boudés par les consommateurs, sont réduits en poudre. La farine parcourt parfois plusieurs pays dans son cycle de transformation avant d'être acheminée vers les élevages du monde entier. Quand on essaie de compter les kilomètres, et donc d'émission de CO2, on a envie de se cacher sous une anémone.
Donc cette année, on prend des bonnes résolutions avant l'heure. Pour éviter de polluer la planète et d'abîmer les océans, on se tourne vers une alternative durable : le thon de ligne pêché sur nos côtes, et fumé (presque) sur place.
#3 On mange du poisson frais
On vous dit comment le repérer en un coup d'œil.
Comment bien choisir ses poissons, ses coquillages et crustacés sur les étals ? Non ce n'est pas un jeu d'enfant. Les poissonniers vous diront que leur poisson est le plus frais, alors on vous donne quelques astuces pour déjouer les leurs...
- On commence par éviter les produits découpés, les filets, les crustacés déjà cuits. S'il y a eu transformation, ça ne sent pas bon !
- Le homard : On vérifie que ce soit du homard bleu français (le homard canadien est rouge avant cuisson) et qu'il soit bien vivant. On peut jeter un coup d'œil sur ses antennes, si elles ne sont pas abîmées ou cassées, on peut y aller.
- Le bar : Les bars d’élevage sont vendus à 500g ou moins, alors que la maille à 40-42 cm pour le sauvage correspond à 600g. Donc il faut plutôt privilégier des poissons de 800g-1 kg pour éviter le poisson d’élevage. On préfère donc les plus gros bars, sans traquenard...
- Le thon rouge : Très convoité, le thon rouge avec ses écailles jaunes n'a pas fini de faire parler de lui. Stocks en danger, zones de reproduction, surpêche... Difficile de savoir quel sort lui réserver. En bref, on peut en manger en Juillet, mais gare à la technique de pêche. On vise du thon pêché à la ligne uniquement. Pour savoir, on regarde le prix au kilo, en dessous de 30€ on lui tourne le dos.