La coquille de plongée : au top de la durabilité
Chez Poiscaille, on garnit les Casiers avec des coquilles saint-jacques depuis début octobre. On ne propose que des coquilles pêchées en plongée. On vous explique pourquoi :
Stock dans un bon état, oui
Chaque année, c'est la bonne nouvelle : les stocks de coquilles Saint-Jacques sont en bon état. On atteint régulièrement des records dans l’abondance du fameux coquillage. On peut donc en pêcher et en déguster sans crainte de voir la ressource s’appauvrir dans les prochaines années.
Aller plus loin, pour éviter l’impact sur les fonds
La coquille saint-jacques se pêche en grande majorité à la drague. Les navires traînent une sorte de râteau, avec des dents qui s’enfoncent dans les premiers centimètres du fond, pour déloger les coquilles. La pêche se fait essentiellement sur des zones de sable ou de gravier. Algues, fragments d’herbiers, étoiles de mer, oursins, etc., le passage de la drague déloge pas mal d’habitants du fond marin. L’impact est difficile à mesurer, mais bien présent.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une solution pour se régaler la conscience 100% tranquille.
À la force des palmes, en bouteille
La pêche de la Saint-Jacques en plongée est autorisée depuis une vingtaine d’années. Elle est pratiquée par une poignée de pêcheurs, entre Saint-Malo et Paimpol. Bouteilles, palmes, combinaisons, lampes frontales quand l’eau est trouble, la pratique est très simple.
Zéro impact sur les fonds
En plongée, les pêcheurs attrapent chaque coquille à la main. Ils n’ont donc aucun impact sur les fonds. Allez si, parfois leur palme touche le fond, et peut déranger une sole ou une seiche :)
À la pointe de la sélectivité
La pêche à la drague capture des habitants du fonds, non désirés : étoiles de mer, oursins, coquilles trop petites, coquillages, petits crustacés, etc. Tout ce petit monde repart à l’eau, après le tri à bord du bateau, plus ou moins en forme.
En plongée, les pêcheurs ne capturent que des coquilles saint-jacques. Zéro prise accessoire, aucune coquille cassée. Au pire, quelques coquilles seront remontées et rejetées après mesure. Impossible de faire plus sélectif.
Risques très faibles
On met souvent en avant les contrôles très stricts de la pêche à la coquille saint-jacques. Temps de pêche minutés, surveillance par bateau et avion. Le revers de la médaille, les accidents. Pressés de vider les dragues et de les remettre en pêche, les marins peuvent se blesser avec ces engins lourds. Certains sont même repartis à la mer avec la drague, le ciré ou le pied embarqué dans la précipitation.
Les pêcheurs en plongée sont contraints par les limites des organismes : 3 heures maximum sous l’eau par jour. La pêche en plongée est loin d’être une balade sous marine. Mais la pratique est bien moins risquée.
Émissions de CO2 réduites
Traîner une drague au fond, plusieurs heures par jour, nécessite beaucoup d’énergie, et donc de carburant. Pour la pêche en plongée, les pêcheurs utilisent des embarcations beaucoup plus légères. Limités par la profondeur de plongée, ils pratiquent souvent à proximité de la côte. La consommation de carburant est donc très faible. De la coquille zéro carbone ? Presque.
Et en cuisine ?
Coquille sans sable, option zéro gaspi au menu. Lorsqu’elle est capturée à la drague, la coquille est traînée quelques minutes à une petite heure proche du fond. C’est à ce moment qu’elle peut se remplir de sable.
En plongée, la coquille n’est pas chahutée lors de la capture, elle ne contient donc que très rarement du sable, quelques grains au maximum.
Il n’est pas nécessaire de rincer la noix. On a remarqué que le rinçage peut atténuer le goût. On perd surtout lorsqu’on la déguste crue.
Honnêtement, la différence est subtile. Difficile à remarquer si on ne déguste pas les deux options en même temps. Ca tombe bien, on a fait le test pour vous.
C’est sur les barbes que l’absence de sable est la plus intéressante. En effet, il est vraiment difficile de rincer les barbes sans passer par plusieurs bains. Ici aussi on perd beaucoup de goût. Avec les coquilles de plongée, pas besoin de rincer, on garde tout : barbes et eau présentes dans la coquille. On récupère ainsi un maximum de goût pour des recettes en plus de celles faites avec la noix. Ça tombe bien, la coquille de plongée est souvent plus chère. Autant en tirer le maximum.