La rémunération des pêcheurs du réseau Poiscaille supérieure de +14,4%
L’impact social du modèle Poiscaille sur ses 250 pêcheurs partenaires est prouvé par les résultats d’une étude menée par trois chercheurs (issus du CNRS-Ecole d’Economie de Paris, de l’INRAE-Ecole d’Economie de Paris et de l’Université de Nantes) dans le cadre du projet SAMVAP financé par l’Agence Nationale de la Recherche. L’étude démontre que les petits pêcheurs côtiers, qui vendent en direct les produits de leur pêche à Poiscaille, voient leur chiffre d’affaires mensuel augmenter de 14,4%, dès lors qu’ils vendent au moins une partie de leur pêche à Poiscaille. 8 ans après son lancement, Poiscaille prouve que pêcher moins et gagner plus est possible. Et si Poiscaille était l’une des solutions à la surpêche ?
En garantissant aux pêcheurs un prix d’achat fixe toute l’année, Poiscaille leur permet de gagner plus… et de pêcher moins
Dans la filière traditionnelle, c’est l’offre et la demande qui jouent. Les prix sont fixés chaque matin à la criée, avec des enchères qui varient fortement. En achetant en direct, Poiscaille paie non seulement les pêcheurs plus cher que le marché, mais leur garantit également un prix d’achat fixe à l’année. Avec Poiscaille, qu’ils vendent 20 kg ou 100 kg, le prix d’achat au kilo est toujours identique.
Ainsi, sur un mois donné, les bateaux qui ont réalisé au moins une transaction avec Poiscaille bénéficient en moyenne d’une augmentation de leur chiffre d'affaires mensuel de 14,4%*. Ce chiffre d’affaires augmenté représente l’équivalent d’un bon jour de pêche gagné sur le mois, soit environ 700 euros.
Un pêcheur qui vend 100% de ses produits à Poiscaille a un chiffre d’affaires environ 1,7 fois supérieur à son chiffre d’affaires “classique”. Charles Braine, ancien marin pêcheur et associé chez Poiscaille précise : “La meilleure rémunération des produits de la petite pêche durable, c’est le principe fondateur de Poiscaille. ”
François Libois, chercheur à l’INRAE et à l’École d'Économie de Paris, qui a mené l’étude aux côtés de Laurent Gobillon (CNRS & PSE) et de François-Charles Wolff (Université de Nantes) précise : “Cette étude a été réalisée en recherchant pour chaque transaction avec Poiscaille, un équivalent le plus proche possible. Même espèce, même qualité, même présentation, même jour et lieu de vente. A l’heure actuelle, l’analyse porte sur la période 2017-2021. Elle va s’étendre dans le temps mais aussi porter sur les changements de comportement de pêche, par exemple en analysant la diversification des espèces ciblées.”
Quand un consommateur donne 24€ à Poiscaille, 12€ vont directement au pêcheur : c’est deux fois plus que dans la filière traditionnelle.
50% de ce que dépense un client Poiscaille en achetant son Casier de la mer va directement au pêcheur. Dans la filière traditionnelle, pour une somme identique de 24 €, ce sont seulement 6 € à 7 € qui reviennent au pêcheur. Les 22 000 abonnés aux Casiers de la mer Poiscaille ne s’y trompent pas et profitent d’un poisson extra frais comme à la côte. Chez Poiscaille, le délai de la pêche à l’assiette est de 72 heures maximum, souvent moins, soit le délai le plus court de la filière.
Grâce à Poiscaille, + 1.3 millions d’euros pour la petite pêche française.
Au total, entre 2017 et 2021, Poiscaille a transféré 1,3 million d’euros supplémentaires* directement auprès de son réseau de pêcheurs. Ce montant est autant de rémunération complémentaire pour la petite pêche française, une rémunération qui n’aurait pas existé sans Poiscaille.
En effet, quand un pêcheur vend le produit de sa pêche à Poiscaille, il est presque toujours gagnant par rapport à une vente le même jour sur les canaux de vente classique, le tout sans incertitude sur la valorisation de son travail, grâce à une grille de prix fixe.Quelques exemples :
- En moyenne, les pêcheurs du réseau Poiscaille ont vendu les dorades grises 11.8€/kg à Poiscaille, contre 7.8€/kg hors Poiscaille* → +52% par rapport au prix habituel.
- En moyenne, les pêcheurs du réseau Poiscaille ont vendu les merlus 9.7€/kg à Poiscaille, contre 5.7€/kg hors Poiscaille* → +71% par rapport au prix habituel.
- En moyenne, les pêcheurs du réseau Poiscaille ont vendu les maquereaux 6.5€/kg à Poiscaille, contre 2.8€/kg hors Poiscaille* → +132% par rapport au prix habituel.
*Résultats d’une étude indépendante menée entre 2017 et 2021, et basée sur les données FranceAgriMer incluant les transactions de première vente des produits de la mer. L’analyse compare des transactions liées aux mêmes espèces, de qualité et présentation identique mais aussi liées à des techniques de pêche similaire, des tailles de bateaux quasi-identiques, des jours de vente similaires et des lieux de pêche proches.
250 pêcheurs répartis sur l’ensemble de nos côtes
Ils sont 250 pêcheurs du réseau Poiscaille, installés partout en France : des Hauts-de-France au Finistère, des bords de la Méditerranée au Pays Basque, sans oublier une poignée en eau douce. Ils pratiquent une petite pêche côtière, avec des méthodes douces, respectueuses de l’environnement et durables : ligne, casier, filet, bolinche, pêche à pied et plongée. Chalut et drague sont exclus. Leurs bateaux mesurent au maximum 12 mètres et n’embarquent pas plus de cinq marins à bord. Plus qu’un soutien, beaucoup d’entre eux indiquent que leur collaboration avec Poiscaille a changé le quotidien de leur métier grâce à une rémunération plus stable, gage de sérénité.
Bénéficier d’une rémunération stable permet aux pêcheurs de prendre moins de risques : pour rappel, leur profession fait partie des plus dangereuses L’occasion de rappeler que le métier de marin pêcheur est l’un des plus dangereux, et enregistre un des taux de mortalité par accident du travail le plus élevé de France. En offrant une rémunération stable aux pêcheurs, Poiscaille leur offre la possibilité de prendre moins de risques. Avec des prix fixes et garantis, ils peuvent rester à terre quand la météo est défavorable, sécurisés par des bons revenus et la certitude de se rattraper lors des prochains jours de beau temps, à l’abri des effondrements de prix quand les débouchés sont saturés.
Les pêcheurs témoignent
“Avec très peu de poissons on peut faire de belles journées. On pêche beaucoup moins mais on gagne notre vie. On est fiers du travail qu’on fait, le résultat y est !" Christophe Magnat, pêcheur à Port la Nouvelle (Aude)
“Grâce aux prix Poiscaille, je stresse beaucoup moins car je ne prends pas de risque de remplir mon bateau et de le déstabiliser en raison du poids supplémentaire. Je pêche moins, volontairement, mais j’arrive au même prix de vente.” Imanol Ugartemendia, pêcheur à St Jean de Luz (Pyrénées-Atlantiques)
“Aujourd’hui, je pêche très souvent pour Poiscaille. Je sors moins et j’ai beaucoup plus de temps pour être avec ma famille.” Fabrice Leblond, pêcheur à St Vaast-la-Hougue (Manche)
L’objectif de Poiscaille : fédérer un quart de la flotte française pour avoir un impact positif sur l’état des stocks
Charles Guirriec, fondateur et Président de Poiscaille conclue : “On compte 4500 navires en France. Nous espérons travailler avec 800 à 1 000 navires. Notre conviction est que la garantie de bons prix toute l’année permettra aux pêcheurs Poiscaille de réduire leur effort de pêche. Et si plusieurs centaines de pêcheurs pêchent moins, on parie que ça devrait se voir sur l’état des stocks et les écosystèmes marins. ”