📻 Radio Ponton #296 - Après les tempête, les belles pêches

Eowyn, Herminia puis Ivo en fin de semaine, c'était un énorme défi de remplir les Casiers cette semaine. Toutes les côtes étaient touchées par des houles hors norme et des vents dépassant souvent les 100 km/h. Dans les zones abritées de la houle, le vent handicapait la pêche. Heureusement quelques fenêtres plus calmes ont rendu possibles les sorties, avec de belles pêches à la clef. Avec une eau claire comme du chocolat au lait, les plongeurs en ont bavé pour cueillir les coquilles, impossible d'atteindre la limite quotidienne de 400kg. Enfin, les petits coefficients n'ont pas aidé pour pêcher à pied les coques et palourdes sur les meilleures zones. Au global on s'en sort, mais avec une diversité réduite.

Coquilles Saint-Jacques en début de semaine, coques et moules en fin de semaine, les valves ont dominé les Casiers. Les conditions ont empêché l'accès aux meilleures zones, petits coefficients et eau trouble ont vraiment pénalisé les pêches. Les coques étaient plus petites qu'à l'habitude, certaines coquilles moins belles, quand la météo est aussi chahutée les produits le sont aussi. Mais on a pu compter sur les efforts redoublés des plongeurs comme  Kenan Riou, Alex Turpin,  Tomy Journaux,  Julien et Pierre, du Welga.

Pour les coques, c'est Marion Tebba qui était au râteau, et pour les moules  la famille Castejon a bravé le vent pour aller récupérer les moules de corde à Port-Saint-Louis du Rhône

Petit évènement cette fin de semaine, on a reçu les premières féras de l'année.

La pêche a repris dans le Lac Léman,  Eric Jacquier a remis les filets à l'eau. Il nous partage des nouvelles mitigées mais encourageantes : les pêches sont actuellement mauvaises, mais les jeunes féras très nombreuses. Très prometteur pour les pêches estivales. Ce poisson est un pur régal, il a maintenant acquis ses lettres de noblesse, on le dispute aux restaurants étoilés des Alpes, de Lyon et de Paris.

Poisson parfaitement adapté à la cuisson  à basse température, pour en apprécier toute la délicatesse. Et se réconcilier avec les poissons d'eau douce.

Encore quelques pêches de harengs frais à venir entre Fécamp et Boulogne sur mer. Pendant que les chalutiers industriels saccagent les stocks en pêchant dans les aires marines protégées, les petits pêcheurs côtiers ne sortent que pour garnir les Casiers Poiscaille : ils sont habituellement payés entre 50 et 70 centimes le kilo, la sortie n'est alors pas rentable. 

Mais quand on leur garantit 3 euros le kilo, ça change tout. De plus, on a creusé la préparation du hareng frais, et on s'est RÉ-GA-LÉS, une véritable révélation ! 

On vous invite à tester, nous on a déjà envie de réserver un train pour la mer baltique.

Après la tempête, c'est l'accalmie généralisée qui se profile. La houle reste bien présente et puissante, elle ne descendra pas en dessous de deux mètres sur la semaine. C'est surtout le vent qui baisse de manière importante. Tout le réseau de pêcheurs trépigne après la semaine où nombre d'entre eux n'ont pas pu sortir. 

Avec des coefficients de marée importants, qui faciliteront la pêche aux coquillages, on a de très bon ingrédients pour se rattraper après la semaine difficile qui vient de se terminer.

Beaucoup de pêcheurs du réseau sont impatients de reprendre la mer, les jours après les tempêtes hivernales sont généralement très bons. Les poissons viennent se nourrir à la côte, avec toutes les proies décrochées des rochers par la tempête. L'eau est encore sale, ce qui rend les poissons bien moins méfiants qu'à l'habitude. Même les fileyeurs de la Manche comptent bien sortir, alors que les coefficients importants empêchent généralement de poser les filets. Ils vont poser des filets spécifiques, pendant des temps plus courts que d'habitude. Rougets, bars, maquereaux, chinchards, merlu, dorades, on attend de la diversité dans les Casiers !