Sébastien défend la petite pêche artisanale sur l'étang avec passion.

Sébastien Gaubert, pêcheur à Gruissan

Très investi dans la défense de la petite pêche, c’est tout naturellement que Sébastien a été emballé par le principe de Poiscaille, totalement en accord avec les valeurs qu’il défend. Il en entend tout d’abord parler par le bouche-à-oreille ainsi que par les réseaux sociaux, et nous commençons à travailler ensemble en 2021. Depuis, il n’hésite pas à nous faire embarquer à bord de son bateau dès que possible, et nous régale en daurades lors des pêches importantes du Golfe du Lion !

Un pêcheur traditionnel

La famille de Sébastien est originaire de Gruissan depuis des générations, et compte de nombreux pêcheurs : son frère, son père, l'un de ses arrière-grand-pères… Mais Sébastien commence tout d’abord sa carrière dans la fonction publique. Il va toutefois aider régulièrement son frère, et garde la pêche à l’esprit pendant plusieurs années. Finalement, il saute le pas en 2011 : il commence comme matelot, puis passe son brevet de capitaine en 2013, et se met très rapidement à son compte. Très attaché à la pêche traditionnelle de sa région et de sa famille, il teste différentes pratiques, mais toujours en petit métier. Il a ainsi eu plusieurs barques, afin de travailler dans les différents étangs du coin, ainsi qu’une vedette pour la mer. Mais désormais, son choix est fait : ce qu’il aime par-dessus tout, c’est la pêche à l’étang. Aujourd’hui, il se consacre donc exclusivement à la pêche sur l’étang de Gruissan, grâce à sa petite barque de 5.50 mètres, la Clara. Alors certes, la diversité d’espèces ainsi que les volumes sont moindres, mais Sébastien est passionné par ce qu’il fait, et ça se sent lorsqu’il nous en parle !

Des méthodes typiques de la région et respectueuses de l’environnement

Sébastien utilise actuellement différentes techniques de pêche, complémentaires les unes des autres. Toute l’année, il pose des filets droits ou des filets trémail dans l’étang, qui ciblent principalement les daurades, les mulets et les loups.Il pratique également la pêche aux hameçons, pour les loups et les grosses anguilles. Enfin certaines périodes, il utilise des capéchades, une pêche typique de la région et de ses nombreux étangs. Cette méthode permet de s’adapter aux phénomènes de dévalaison, qui provoquent des pêches importantes et très courtes. La Prud’Homie de Gruissan est très active, et les pêcheurs du port s’entendent tous très bien : le système de tirage au sort pour la répartition des postes à poissons, qui a lieu à la fin de l’été, marche ainsi particulièrement bien ici !

Des journées remplies et variées

Généralement, Sébastien part à l’étang dès le lever du soleil. Il ne pêche que très rarement de nuit, car sa barque n’est pas équipée de spots, et il n’y a pas de balises dans l’étang : dans l’obscurité, il risquerait d’abîmer son matériel ou celui d’un autre pêcheur. Il commence par relever ses filets, qu’il a posés la veille au soir et qui ont donc travaillé durant la nuit. Il rentre ensuite à quai, afin de démailler. Puis, direction le village : sur un étal qu’il partage avec d’autres pêcheurs du port, ils vendent en direct leur pêche du jour. Il faut ensuite nettoyer et plier le matériel utilisé le matin, et lui apporter le plus grand soin pour le faire durer le plus longtemps possible. En fin d’après-midi, il reprend la barque et va recaler ses filets. Puis, il passe aux capéchades. Si des anguilles ou des poissons s’y sont pris, il les relève, trie le filet, et le repose directement. Enfin, il cale quelques hameçons, en espérant faire de belles prises. Finalement, malgré des sorties en mer assez courtes, les journées sont bien remplies, et Sébastien accorde autant d’importance à la pêche qu’à la valorisation de son poisson.

Une défense de la petite pêche qui passe notamment par Poiscaille

Depuis longtemps, Sébastien s’engage pour la petite pêche par différents moyens. Élu premier Prud’Homme de Gruissan, il a également porté avec d’autres acteurs un projet de communication et de valorisation des restaurants Gruissanais qui se fournissent en direct chez des pêcheurs locaux. Aussi, lorsqu’il entend parler de Poiscaille par des amis pêcheurs à lui, son intérêt est immédiat. Il est particulièrement attiré par le système de prix fixes, qui lui est notamment d’une grande aide pendant les périodes de dévalaison. En effet, ces moments de pêches très importantes mènent à un effondrement des prix dans le circuit classique. Les pêcheurs ont alors beaucoup de mal à valoriser leur pêche, et sont contraints de faire des volumes importants pour compenser. En travaillant avec Poiscaille, il a la garantie d’avoir un salaire convenable, et peut ainsi pêcher moins et passer davantage de temps à prendre soin de son poisson. Selon lui, tout le monde profite de ce système, et principalement les espèces qui subissent moins de pression de pêche !

🐟 Espèces retrouvées le plus souvent chez Poiscaille : daurade, loup, mulet.

🎣 Techniques de pêche : filet, hameçon, capéchade.

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Sorties à la journée uniquement. Le poisson est débarqué le jour où il a été pêché, pour un maximum de fraîcheur.

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Pas de chalut, pas de drague. Préservation des fonds marins avec des techniques de pêche douces.

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