Matthieu Labonnote, pêcheur à Saint-Jean-de-Luz
Ancien matelot d'Anne-Marie Vergez que nous étions fiers d'avoir dans l’équipage Poiscaille à nos débuts ! C'était en effet la première pêcheuse à vous fournir, elle qui est très impliquée dans la défense de la petite pêche au travers de la Plateforme Petite Pêche dont elle a partagé la présidence.
Merlu à la ligne
A bord du Nahikrai, 7 mètres, Matthieu ou Mataff en basque travaille désormais avec un jeune matelot. Il fait partie des rares pêcheurs à cibler le merlu à la ligne, toute l’année. Chaque matin où la mer est praticable, il pose ses palangres sur les tombants de la fosse de Capbreton, appâtées à la sardine, avant de les relever quelques heures plus tard.
Qualité
Ce qui frappe avec les merlus de Mataff : leur couleur. Ce poisson assez fragile arrive souvent gris sur les étals, abîmé dans les chaluts ou les filets posés plusieurs jours. A la ligne, chaque poisson est remonté individuellement, vidé à bord et conditionné dès le retour au port. La différence de goût et de texture se ressent immédiatement.
Durabilité
Le stock de merlu est en excellent état après avoir été en difficulté pendant plus de 10 ans. Les quotas ont donc été fortement augmentés, ce qui constitue presque une mauvaise nouvelle pour Mataff et les ligneurs. En effet, les apports massifs sur le marché entraînent une chute des cours. Chez Poiscaille on considère que ce travail à la ligne mérite d’être rémunéré au delà des cours habituels, trop proches selon nous de ceux du merlu de filet et de chalut.
A savoir également : Mataff utilise à bord du Nahikari de l’huile de tournesol produite à 15 km du port de St Jean de Luz. Cette pratique, mise en oeuvre dans le cadre d’un projet expérimental, permet de limiter fortement les émissions de C02. Encore une bonne raison de payer un peu plus cher ce merlu qui permet de lutter contre le changement climatique !
🐟 Espèces retrouvées le plus souvent chez Poiscaille : merlu
🎣 Techniques de pêche : Palangre