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Les poissons du mois d'Août

Pas de saison dans le poisson, ça ne pousse pas comme les légumes avec un cycle prévisible. Si on veut consommer durable on doit d'abord choisir ses produits de la mer en fonction de la technique de pêche.  Et chez Poiscaille, c'est notre priorité.

Alors pas question de tomber dans les affirmations de début de mois, on préfère vous décrire chaque fin de mois ce qu'il s'est passé côté marée.Qu'a-t-on retrouvé au bout des lignes, dans les filets, dans les Casiers que les pêcheurs qui remplissent chaque semaine ?

Roulement de tambours... Voici les espèces stars du mois dernier !

Le trésor de Rackham, le thon rouge

Après un super mois de Juillet côté Méditerranée, le thon rouge continue de pointer le bout de sa nageoire. Mais cette fois-ci c'est côté Bretagne qu'il s'est fait remarquer. Des spécimen de 80 à 150kg qui donnent du fil à retordre à nos ligneurs Vendéens et Bretons.En grande difficulté dans les années 2000, les populations sont maintenant au beau fixe, grâce au combat des petits pêcheurs et des ONG environnementales. On en croise même jusqu'en Normandie, un signe vraiment encourageant.

La Raie au milieu

Ronan Masson et Mickaël Jouys ont profité des petits coefficients pour poser leurs filets à grande maille dans le Finistère. Le filet à grandes mailles permet de ne capturer que des grands poissons, les petits passent au travers. Au printemps, on y trouve des turbots et des barbues, en été ce sont les raies qui prennent le relais.De jolis poissons de 3 à 10kg, mis en ailes directement à bord du bateau, un sacré boulot.Dans les Casiers 48 heures après la capture, nos ailes de raie ont soigné de nombreux traumatisés de la cantine. Aucune chance de trouver ce mauvais goût d'amoniaque, il ne se développe que quand le navire passe plusieurs jours en mer.

La Féra

Connue aussi sous le nom de corégone, la féra a fait une apparition particulièrement remarquée cet été. On a eu grand plaisir à retrouver Eric Jacquier au bout du fil, cela faisait plusieurs mois qu'il espérait de belles pêches.C'était mal parti, le mois d'août commençait avec une météo dantesque : tempête, grêle et neige sur le Lac Léman. Encore un pêcheur qui nous fait part de conditions météo vraiment hors normes.Eric a donc bravé les éléments, pour retrouver des filets bien garnis. Les pêches ont été tellement bonnes qu'il a pu reprendre la fumaison, un très bon signe. On était donc ravis de pouvoir en glisser dans les Casiers, quand les pêches sont maigres on se la fait souvent chiper par les restaurants étoilés.

Moule de corde

Après plusieurs fermetures en début d'été on a pu enfin retrouver les moules dans les Casiers pour un mois entier.Tout d'abord celles de Leslie et Julien en direct de Groix, nettoyées par leurs soins, avec de l'iode à revendre. Mais aussi celles de Jean-Yvon, venues de la Côte de granit rose. Nouveauté de ce mois, les grosses moules de variété galloprovincialis, âgées de trois ans, parfaites pour des recette farcies. Toutes ces moules sont élevées sur cordes, elles flottent en pleine eau, soutenues par des bouées. Par besoin d'installer des bouchots sur le bord de mer. L'impact sur le milieu est donc encore plus faible.

Merlan l'enchanteur

Quand Romain Auffret, à Quiberon, et Stéphane Dandin, au Croisic, sont rentrés de vacances à la mi-août, ils se sont mis directement à la pêche à la palangre de fond, garnie de leurs plus beaux hameçons.Et contrairement à juin, les merlans avaient faim ! Enfin les belles pêches de l'été, il a fallu être patient pour les retrouver. On lui colle une mauvaise réputation à ce merlan. Il est juste fragile. On le met alors trop souvent au second plan, dans l'ombre de ses cousins cabillaud et lieu jaune. Mais avant de l'éclipser, il faut d'abord goûter un joli merlan de ligne, cuite à basse température, au top de sa fraîcheur. C'est doux, c'est fin, ça fond dans la bouche. Presque magique.

Maquereau espagnol

Attention, il ne s'agit pas d'un maquereau venu d'Espagne. C'est bien une deuxième espèce de maquereau, présente sur nos toutes nos côtes, de Marseille jusqu'au Nord de la Bretagne. Comme le merlan, sa réputation en prend un coup à cause de sa fragilité. Il est délicat le maquereau espagnol, il n'aime pas la corrida du chalutier ni la manutention entassée. Il lui faut un joli coussin de glace et des petits bacs, très peu chargés.Voici la spécialité de Philippe Avent en été, qui nous a offert la crème de la crème des poissons bleus. Parfait pour se réconcilier avec le cousin maquereau. Et quand on sait qu'il est souvent payé moins de 1 euros à Philippe, on est fiers de garantir 5 fois plus toute l'année.

Poulpe glouton

Le poulpe a fait jaser sur les quais, le mois dernier. L'hiver doux leur a particulièrement profité, les coups de gel de février sont souvent très mauvaises pour passer l'année. Résultat, on le retrouve dans les casiers à homards en abondance, dans toute la Bretagne. Mais point de homard dans les pièges, les poulpes s'en régalent. De quoi mettre les pêcheurs verts de rage, quand ils se font croquer leurs belles pinces bleues. Et comme tout le monde en pêche, les prix se sont effondrés, moins de 3 € dans certaines criées.  Chez Poiscaille on garantit toujours 10€, même quand le cours s'effondre aux alentours. On a profité de l'abondance pour le tester, fumer, verdict dans quelques semaines.

La météo des côtes, en août

La météo du mois dernier s'est une fois de plus montrée capricieuse et instable, l'année est décidément très étrange. Un coup pétole pour commencer, ça sentait bon. Mais les coups de vents se sont ensuite enchaînés. Point de temps stable de l'été, on se croyait déjà en automne dans de nombreux secteurs. Ça donne au final des pêches maigres, imprévisibles et du poisson au comportement très changeant.  L'eau ne s'est pas réchauffée autant qu'espéré, et certains pêcheurs ont même décidé de prendre le large plus tôt que prévu (en vacances loin des côtes).  Heureusement, la vente directe a permis de mieux valoriser les captures, l'occasion pour pêcheurs et abonnés de se croiser en vrai. Et Poiscaille est resté ouvert tout l'été, parfait pour tirer le meilleur prix des bonnes marées.

Septembre, la rentrée des Casiers !

Nous aussi, on a profité de l'été pour ferrer ! De nouveaux pêcheurs fraîchement dégottés vont rapidement apparaître dans les Casiers. Historiquement, septembre, c'est un bon mois de pêche. On espère notamment que les thons rouges restent mordeurs en Bretagne, que les germons refassent un tour dans le Sud-Ouest et que les coquillages profitent de l'automne pour se refaire la cerise. Beaucoup sont au maximum de leur remplissage à cette saison. Et côté fumaison, on vous prépare des nouveautés en pagaille.

Hissez-haut ! Les premières conserves Poiscaille débarquent !

On avait déjà l'option de faire fumer les belles pêches de thon germon de ligne de l'été, mais voici maintenant la solution de la conserve. Quand la conserverie Jean de Luz nous a fait signe en début d'été on a sauté sur l'occasion. Et on est fiers de vous présenter nos premières boîtes, tout juste sorties de l'autoclave ! Elles nous ont permis d'acheter quasiment toute la pêche de nos ligneurs Bixente, Guillaume, Pascal et Enzo. Pendant deux semaines, il était même impossible d'acheter du thon germon de ligne, on prenait tout ! Et on a tenu les prix, 6,5€ tout l'été. Les pêcheurs sont enchantés, on se demande s'ils n'ont pas pris leurs vacances de manière anticipée. Parfait pour laisser les thons les plus malins nager quelques années de plus. Cerise sur l'hameçon, elles sont préparées uniquement avec des produits locaux. Des conserves 100% Basques, bios et objectivement durables, difficile de faire mieux. La salade de thon peut donc revenir sur les tables dès la rentrée.

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