Poisson du mois d'avril

La météo s’est adoucie depuis le mois de mars, le beau temps fait un retour marqué, et on a même passé certaines semaines complètes sans trop de vent, des conditions optimales pour la pêche. Les prévisions ont souvent changé tardivement, avec des coups imprévus qui ont localement entravé les sorties. 

Au global les pêches ont été bien diversifiées, le printemps fait son effet. 

On vous les annonçait depuis bientôt un mois, les merlans de ligne de Stéphane Dandin ont enfin débarqué. Après avoir passé plusieurs semaines à chercher les bons spots au large du Croisic, il a fini par les trouver. Si le merlan a trop souvent mauvaise réputation, c’est en raison de sa fragilité. Il supporte mal le passage dans les chaluts ou la conservation plusieurs jours dans les cales des navires du large. En revanche, pêché par les bons soins de Stéphane, sa chair fragile garde toute sa délicatesse, c’est une tout autre affaire et une saveur radicalement différente dans l’assiette. 

Le calendrier de l’Avent de la Coquille Saint-Jacques a commencé son décompte. Pendant encore deux semaines, le coquillage sera disponible en bonne quantité, les plongeurs de la baie de Saint-Brieuc et de Saint-Malo s’unissent pour nous fournir. À partir de mi-mai il ne sera plus possible de se fournir en Coquilles Saint-Jacques fraîche, il faudra attendre octobre avant de la retrouver dans les Casiers…

Les seiches colonisent en nombre les Casiers de la mer deux à trois mois par an, pas plus. Cette année, elles ont fait leur apparition en mars, on vous conseille de ne pas traîner pour les déguster fraîches. C’est le cœur de la saison côté Atlantique et encore un peu en Méditerranée, mais plus pour longtemps alors ne tardez pas !

On prévoyait une saison prometteuse pour le lieu jaune, on n’a pas été déçus, notre intuition était bonne. Chez Poiscaille, c’est notamment  Breandàn Galvin qui les pêche à la ligne, à Lanildut (Finistère). 

Les toutes premières aloses ont été pêchées dans les embouchures des fleuves de Méditerranée. Cela sonne le début d’une courte saison pour cette espèce de la même famille que la sardine qui migre entre la mer et l’eau douce. Comme chaque année, elles entrent dans les rivières au printemps pour une courte période, Florian Rousse (Gard), Patricia Mauri et Axel Barreau (Hérault) ont pu en profiter. 

Avec le printemps, les pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz ont repris la pose des palangres à merlu. Certaines ont même rapporté de sacré surprise, notamment pour Olivier Bourret, qui a réussi à remonter un thon rouge de 200kg sur une ligne destinée à des poissons de maximum 15kg. Le merlu est un poisson exposé aux parasites, à cette saison, on le passe souvent en filet pour les retirer. Avec le merlu, ce n'est jamais cru, même après congélation.

Tout savoir avant de cuisiner le merlu 

On a retrouvé avec plaisir les moules de corde, espérées depuis la mi-mars. En ce mois d’avril, la bonne nouvelle côté moules, c'est qu’elles sont super charnues, l’élevage sur corde leur permet de faire le plein réserves dès le début du printemps, contrairement à leurs cousines de bouchot. À déguster sans tarder, dès la réception, elles sont un peu plus fragiles en début de saison. 

Jean-François Malherbe, Thierry Calarnou, pêcheurs du côté de Quiberon, spécialistes de la dorade gris de ligne ont repris la pêche après la traditionnelle coupure pendant la période hivernale.

Après avoir fait une apparition anticipée dès la fin mars, cette année le thon rouge s’est bien installé côté Méditerranée, on devrait le retrouver régulièrement jusqu’à la traditionnelle coupure estivale. Le poulpe de Bretagne devrait quant à lui montrer ses tentacules. On attend surtout beaucoup de diversités dans les filets : rouget, dorade, bar, lieu, tacaud, maquereau….