Radio Ponton #251 : Juste avant la tempête

La carte météo de dimanche dernier nous faisait peur, avec cette énorme houle annoncée à partir de mercredi. Finalement, elle était plus faible que prévue en début de semaine, et le gros temps a légèrement décalé son arrivée sur nos côtes.

Les pêcheurs de Manche et de Bretagne ont donc pu profiter à plein des faibles coefficients. La fameuse "morte-eau", parfaite pour poser les filets et les palangres sans les voir emportés par le courant. On a retrouvé avec plaisir les poissons plats de Jean-Ferdinand Coûtant et Eddy Ducarne, que l'on attendait depuis plusieurs mois, handicapés par les tempêtes à répétition.

À partir de jeudi, la tornade a touché nos côtes, en arrivant pile par la Bretagne. Première alerte orange depuis Ciaran, à l'automne dernier, tous les pêcheurs sont alors restés à la maison, à l'abri. 

En Méditerranée, encore une semaine dans le vent, qui a empêché les sorties côté mer toute la semaine. C'est uniquement du côté des étangs salés que les pêcheurs ont pu sortir, à la recherche des mulets et de quelques daurades.

La raie, c'est le poisson idéal pour les jeux de mots, on vous prévient on va vous bassiner à chacune de ses apparitions.

En automne dernier, nos deux spécialistes de la raie ont déclaré forfait. Pierre Cuillandre s'est broyé la main dans un treuil, il est encore en pleine raie-éducation, qui devrait durer jusqu'à cet été. Mickaël Jouis, après avoir fait naufrage, cherche toujours un nouveau navire, il espère pouvoir reprendre au printemps.

Cela fait donc plusieurs mois que l'on pousse les pêcheurs de Camaret, situés de l'autre côté de la Rade de Brest, à cibler la raie. Mais les mauvais prix aux enchères, à peine 2€ le kilo, font qu'ils ne recherchent quasiment jamais ce poisson.

C'est grâce à un prix deux fois plus élevé et à votre inscription, qui nous permet de garantir le débouché, qu'on a réussi à les convaincre.

Eric Laurent, Xavier Menesguen et Erwan Brung ont donc passé le cap, pour accompagner  Baptiste André et Eddy Ducarne. De quoi vous raie-galer ! 

Cette semaine, en cherchant les mulets, à l'abri du vent, dans les étangs salés,  Victor Riscal, Florian Rousse et Sébastien Azemard ont croisé les premières aloses de l'année.

Elles remontent de la mer vers les rivières, chaque année, pour un passage printanier très rapide. La saison dure habituellement trois semaines, pas plus. Elle varie d'un fleuve côtier à l'autre, on espèce donc les trouver jusqu'à début avril dans les Casiers. Mais ne traînez pas si vous souhaitez goûter, Axel Barreau est plutôt pessimiste. Il estime que le manque d'eau en Occitanie va fortement limiter les migrations. On espère que les poissons lui donneront tort.

Manche, Atlantique, Méditerranée, ça sent mauvais sur toutes les côtes. Ça sent le roussi pour de nombreux pêcheurs, même ceux qui sont à l'abri. En début de semaine, on comptera à fond sur les plongeurs, à la coquilles Saint-Jacques, qui s'attendent à une semaine "sportive". En caus, les coefficients importants.

Ils seront accompagnés des pêcheurs à pied : Marion Téba, Cécile et Frédéric Lenne. On prépare aussi quelques Casiers huîtres avec Remi Henry (Brest), Valérie et Bruno Gomez (Thau) ou  David et Ingrid Mercier (Marennes).

Il y a bien quelques fenêtres météo, à partir de mercredi. Les pêcheurs sont sur le qui-vive, mais impossible de prédire leur activité. On croise les doigts pour que Florian Ansel puisse sortir, à l'abri des montagnes Basques, mais rien de gagné.

Avec cette météo catastrophique, le poisson sera rare la semaine prochaine.

Ce sont les coquillages qui vont tenir le haut des Casiers. Coquilles Saint-Jacques, coques, et palourdes seront de la partie, prêtes à jouer de la valve dans les assiettes.  Préparez les recettes, on vous a garni la chaîne YouTube de recettes et astuces spéciales coquillages.