Poisson du mois d'Octobre
La météo des pêches, en octobre
La météo a été similaire à celle de septembre : peu de vent et une mer calme pour la période. Les pêcheurs compétents souvent sur ces belles pêches pour fournir leur trésorerie, avant les semaines de tempête qui sont souvent sans activité quand on pratique la petite pêche. Malheureusement, le prix se met généralement en berne avec le départ des touristes, on est donc heureux de pouvoir prendre le relais pour permettre aux pêcheurs de bien valoriser les prises abondantes.
Cette année le mois d’octobre était sous le signe du beau temps, avec une eau encore bien chaude pour la saison. Il a fallu attendre mi-octobre pour observer les premiers coups de vent et les premières pluies. Le thon, le maquereau et le rouget en ont profité pour rester à proximité de la côte à la faveur des températures encore chaudes pour la saison.
Dans les Casiers le mois dernier...
La Coquille Saint-Jacques de plongée
On embarque cette année 3 nouveaux plongeurs, Michel Dauvilliers à Erquy et les frères Yoann et Gaël LeLevier à Saint-Quay Portrieux (Baie de Saint-Brieuc).
En début de saison, la pêche démarre dans les zones dites "crépidulées", identifiées comme particulièrement colonisée par la crépidule, mollusque invasif importé d'Amérique du Nord par les cargos. Dans ces zones, les pêcheurs peuvent capturer plus que d'habitude, les pêches ont donc démarré a bon rythme. Revers de la médaille, il faut gratter les coquilles pour retirer les crépidules collées aux valves. Sacré boulot à faire sous l'eau ou à bord du bateau.
Chez Poiscaille, les coquilles sont 100 % péchées à la main. En plus de préserver les fonds marins, cette technique évite de remplir les coquilles de sable. On compte donc sur vous pour ne pas jeter les barbes.
Vous pouvez retrouver toutes nos astuces et recettes pour consommer toutes les parties de la Coquille Saint-Jacques par ici 👉 https://poiscaille.fr/tag/recette/
Le thon rouge
Comme en septembre, le thon rouge était bien présent dans les Casiers en octobre ! Les pêcheurs ont poursuivi les belles pêches de septembre, essentiellement côté Atlantique, toujours avec des géants des mers, 320 kg pour le plus reçu chez Poiscaille. Ces belles pêches ont aboutit à la fermeture du quota dès mi-octobre côté Atlantique, quasiment un mois en avance par rapport à 2021.
C'est la Méditerranée qui a pris le relais depuis, avec des poissons plus petits, autour de 40kg.
Les pêches abondantes côté Atlantique se sont accompagnées de difficultés de vente. Les grands poissons de plus de 80kg sont difficiles à valoriser : ils sont trop gros pour un seul client. On a notamment dépanné Florence Bernard à écouler deux pièces de 170kg chacune. Pêchées un jeudi, les Casiers Poiscaille déjà saturés, elle a sonné l'alarme alors que la criée lui annonçait que ses prises allaient terminer en farine pour animaux d'élevage. Alors qu'on lui promettait à peine 3€ du kilo, on s'est remonté le ciré pour prendre ces deux poissons à 9€, bien loin des 16€ habituellement garantis. Ce petit prix nous a permis de vous proposer une belle affaire. Vous avez particulièrement bien réagi : les deux thons ont été vendus en une paire d'heures, parfait pour redonner le sourire à Florence. Avec la joie d'avoir évité le gâchis pour ces deux magnifiques poissons.
La sériole
C'était l'espèce inattendue, on ne pensait pas voir débarquer autant de sérioles dans les Casiers. Pour Manuel Martinez (Port-vendres) côté Pyrénées comme pour Nicolas Blanc et Henri Taillon (Saint-Mendrier) côté Alpes, les pêches étaient belles sur toute la Méditerranée.
La sériole, on la croise en ce moment sur les cartes des restaurants, elle a même figuré en star lors de la dernière finale de Top Chef. Mais c’est très souvent une cousine, baptisée Kingfish par les anglo-saxons. Cette espèce est originaire du Sud Pacifique (Nouvelle-Zélande) et élevée aux Pays-Bas, hors sol. Dans les Casiers, vous avez donc trouvé la sériole sauvage, et non le kingfish d’élevage. Avec le bonus de recevoir de jolis pavés tirés de ces poissons de 3 à 40kg.
Le rouget barbet
Comme en septembre, les rougets étaient encore présents, on insiste pour que vous goûtiez ces poissons qui finissent souvent sur les tables étoilées. Pêches au filet droit, les rougets de Charlie Pasco (Quiberon), Sylvain Lozier (Cherbourg) et Guillaume Mansard (Plougerneau) ont bien rempli vos Casiers le mois dernier.
Vous pouvez d'ailleurs trouver nos deux recettes du rouget-barbet en fonction de la météo et de vos envies. Le rouget-barbet en éclade aux aiguilles de pin (barbecue) et le rouget-barbet en escabèche, pour manger tiède ou froid après marinade.
Les vidéos sont ici 👇
Le maquereau commun
Octobre était encore sous le signe du bleu, les maquereaux étaient partout ! Comme pour le rouget, les températures de l'eau qui sont qualifiées de leur activité à proximité des côtes. Avec les pluies abondantes des dernières semaines, les rivières charient la nourriture pour le plancton. Avec quelques rayons de soleil, voilà la chaîne alimentaire qui se forme à proximité des estuaires. Inutile pour les maquereaux de migrer au large chercher leur pitance, elle est à la côte.
Vous pouvez utiliser les deux techniques décrites ci-dessus pour le rouget, en raison de cuire un peu plus si les maquereaux sont de grande taille, au-delà de 500 grammes.
Les stars de la boutique
On rentre dans la meilleure période de l’année pour les coquillages. Les moules, les coques, les palourdes et tous les autres vont également profiter du plancton qui va se développer à la côte, avec le retour de la pluie. Octobre a été excellent, Novembre va l’être d’autant plus.
Coté tentacules, le poulpe est toujours au rendez-vous, les pêches côte Bretagne restent belles. On en a profité pour vous le proposer également en fumé.
Coté crustacés, on a retrouvé avec joie les antennes de nos belles crevettes. Bouquets ou impériales, elles portent bien leurs noms ! Pour les bouquets, c'est la Bretagne et la Normandie qui assurent, les crevettes impériales viennent elles de la ferme Marine d’Artouan, élevées en extensif par Ingrid et David Mercier.
On en a parlé sur France Inter mi-octobre. Pour les crevettes impériales, c'est terminé, mais pour les bouquets, c'est tout l’hiver (voir lien en bas de page) que l'on pourra les trouver.
Coté végétal, on a croisé du monde en frais : aster, roquette, criste marine, obione ou pompon de mer.
Quoi de neuf chez nos pêcheurs ?
On a accueilli, un duo de pêcheur père et fils, Jean-Jacques et Frédéric Fieschi à Saint-Mandrier. Sar commun, de daurade royale et sériole garnissent en ce moment leurs filets droits.
Et pour le mois de Novembre ?
Des gros coups de vent et des tempêtes sont attendus pour le véritable début de l’automne. On craint donc de voir moins de poissons, ce qui laissera de la place aux coquillages, au top de leur forme. Préparez les recettes pour les coques, palourdes, moules et autres coquilles Saint-Jacques.
Les oursins de l’archipel des Glénan feront leur retour, cueillis en plongée par Nathan Roullot.
Les gros coups de vent coté Atlantique, sont souvent synonymes de bonne pêche coté Méditerranée, notamment dans les étangs côtiers entre Perpignan et Marseille. Les pêcheurs attendent les premiers coups de froid pour voir bouger les poissons en masse. La dévalaison des daurades royales a commencé, côté Méditerranée, à la sortie des étangs salés. Un phénomène également présent dans le sud-ouest, à la sortie des estuaires Girondins et des pertuis Charentais ou Vendéens.
Comme pour octobre, on attend avec hâte le refroidissement de l'eau, synonyme de bars mordeurs au bout des lignes.
La bonne nouvelle vient également du Nord, avec les premiers harengs pêchés par Bruno Guedon, Eddy Ducarne, Fred Fournier et Nicolas Dragon. Les premiers poissons ont pointé les nageoires, on devrait en retrouver tout le mois de novembre.
Il ne manque plus qu'à affiner les recettes avec les légumes d'hiver, eux aussi devraient enfin débarquer !