Poisson du mois de Mai et Juin
La météo des pêches, en mai et juin…
En mai, la météo n’a pas été au rendez-vous, beaucoup de vent coté Atlantique. Pas de grosses tempêtes, mais un vent constant. Les sorties pour les pêcheurs ont été plus compliquées. Côté Méditerranée par contre, la météo était nettement meilleure, malgré un peu de vent.
En juin, le beau temps est arrivé à partir de la deuxième semaine, ce qui a permis aux pêcheurs d’effectuer de belles pêches et des sorties bien plus régulières.
Dans les Casiers de mai et juin…
Merlan de ligne
Si le merlan a trop souvent mauvaise réputation, c’est en raison de sa fragilité. Il supporte mal le passage dans les chaluts ou la conservation plusieurs jours dans les cales des navires du large. En revanche, pêché par les bons soins de Stéphane Dandin (Le Croisic), sa chair fragile garde toute sa délicatesse, c’est une tout autre affaire et une saveur radicalement différente dans l’assiette.
Thon rouge
C’est essentiellement entre Montpellier et Toulon que les pêcheurs ont trouvé les thons rouges. Cette année, les poissons sont restés plus longtemps qu’à l’habitude, les pêcheurs ont donc pu faire de belles pêches pendant quasiment deux mois. La pêche s’est ensuite ralentie, on attend maintenant la reprise pour septembre.
Côté Atlantique, les pêcheurs ont croisé les premiers poissons, par hasard, et il faudra patienter jusqu’au mois d’août pour que la pêche démarre.
Lieu jaune de ligne
On prévoyait une saison prometteuse pour le lieu jaune, on n’a pas été déçus, notre intuition était bonne. Chez Poiscaille, c’est notamment Breandàn Galvin (Lanildut), Samuel Jacob (Lorient), Kenan Riou qui les pêchent à la ligne. Le vent a handicapé les sorties mais à chaque fois que les pêcheurs ont pu aller au large, ils ont été récompensés. Parfait pour glisser de jolis tronçons dans les Casiers.
Poulpe
Florian Violon, Loïc Violon (Guilvinec) et Erwan Brung (Pointe Bretagne) sentaient les ventouses pointer dans les casiers à crustacés, voilà les poulpes qui font une arrivée remarquée du côté de la Bretagne depuis début mai. Cela fait maintenant trois ans qu'ils s'installent en masse dès que l'eau est suffisamment réchauffée. En moins de cinq ans, le poulpe est passé de prise ponctuelle à l'espèce phare du printemps pour de nombreux pêcheurs.
Aile de raie
À chaque période de faibles coefficients de marée, les pêches de raie ont été bonnes en ce mois de mai et juin. Les pêcheurs ont pu poser les filets "à grandes mailles" dans la Manche, avec les courants qui se sont un peu calmés. Entre Eddy Ducarne à Fécamp et Mickael Jouis à Lanildut, on a quasiment couvert toute la côte entre Brest et Boulogne sur mer. On espère que les câpres et le beurre ont tourné dans les casseroles.
Seiche
En cette fin de saison, il est l’heure de faire un bilan sur l’année écoulée.
Les seiches sont arrivées dès décembre en Méditerranée, presque un mois en avance avec une eau qui est restée chaude très tard en 2022. Elles sont aussi reparties plus tôt, dès le mois de mars, alors qu'on la retrouve habituellement jusqu'en avril.
Dans le Sud-Ouest, les pêcheurs sont plutôt déçus de la saison, ils estiment que le vent d’Est soutenu et fréquent au printemps a repoussé les céphalopodes au large. En conclusion, la saison est plutôt mauvaise pour la seiche. Bruno Guedon (Dieppe) et Jean-Ferdinand Trouvé (Port-en-Bessin) nous indiquent que les variations peuvent être spectaculaires d'une année à l'autre. On croise les doigts pour 2024.
Homard
Début juin est habituellement le pic de pêche, les homards sont en appétit et se nourrissent activement, avant la mue qui intervient à partir de mi-juillet. Baptiste André, Guy Mauger ou encore John Castric ont été sur le pont. L'année 2023 n'est pas un excellent cru, les homards sont bien moins présents. Entre concurrence avec les araignées en Manche ou prédation des poulpes toujours présents en masse côté Bretagne, les hypothèses sont nombreuses.
Éperlan
Chaque année, les éperlans débarquent dans les Casiers au printemps. Habituellement, c'est plutôt à partir de début avril que la friture pointe les nageoires. Pour les trouver en bancs et sortir les capturer, il faut un temps calme, sans vent. Avec quasiment six semaines de vent sans répit, impossible de sortir avec le carrelet pour Benoît Gilles Galudec, basé à Quiberon. Mais, le beau temps, sans vent ni houle de la troisième semaine de juin, a sonné la reprise.
Maigre
Avec presque un mois de retard, les gros maigres ont pointé les nageoires dans l'estuaire de la Gironde début juin. Francis Labelle a réussi à les trouver et remonté dans ses filets de jolies pièces de 5 à 30 kg. Un peu plus au nord, Loïc Boniton (au large de Port des barques) a trouvé les plus petits, également au filet. Encore une fois, on soupçonne le fort vent d’Est d’avoir perturbé la migration des grands poissons.
Quoi de neuf chez nos pêcheurs ?
Benjamin Gaillard, pêcheur à la ligne vers Saint-Quay-Portrieux, lieu jaune et lieu noir à la ligne. Par un plongeur de coquilles
Le pêcheur Briac Le Guern, a décidé de revendre son bateau pour partir dans une tout autre aventure, vers la Polynésie. On souhaite le meilleur à Briac et on dit bienvenue à son repreneur : Paul Laroque 🙂
Pour le mois de juillet ?
Les pêcheurs de bar partent à la recherche des maquereaux de ligne. C’est le retour, du thon germon qui devrait rester dans le secteur jusqu’à début août. Le merlan et les moules restent dans la course pour ce mois de juillet.
Les huîtres entrent en période de laitance, parfait pour les amateurs, mais les expéditions vont ralentir, les coquillages deviennent bien plus fragiles. Alors, profitez-en maintenant ou patientez jusqu’à la reprise mi-septembre !