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Les poissons du mois de mai

La météo des pêches, en mai

Le sacre du printemps. Les écailles et autres seigneurs à pince ont même pris leurs quartiers d'été. Un mois de mai estival, où le mercure est enfin monté. L'eau s'est bien réchauffée et tout s'est enclenché, c'était enfin le printemps sous l'océan.

Si on a fêté l'arrivée des premiers homards avec soulagement, c'est avec fierté que l'on a vu débarquer les anchois. Les touts premiers de l'histoire de Poiscaille. Pêchés et choyés à bord, par Imanol et son équipage, depuis son bolincheur de 10 mètres, parmi les plus petits de France. Ce petit poisson pélagique avait presque disparu du Golfe de Gascogne dans les années 2000. Grâce à des années de fermeture et une reprise progressive des captures, on peut de nouveau en profiter sereinement.

Mi-mai, les gros coefficients et la hausse de températures ont attiré les poissons à la côte. Quelques jours plus tard, un léger coup de houle sur les façades Atlantique et Manche a redistribué les cartes côté écailles, les repoussant au large. Seuls les crustacés ont tiré leur pince du jeu. Les nasses et les casiers des pêcheurs étaient bien remplis. Les paires de pinces sortent d'avantage pour se nourrir lorsque les fonds sont troubles et remués, c'est le meilleur moment pour les piéger.

Dans les Casiers le mois dernier...

Les crustacés : tourteau, araignée, homard

Les tourteaux, araignées et homards on représenté près d'un Casier de la mer sur cinq à la fin mai. On a d'abord retrouvé les araignées de Gregory Lacombe à Saint-Malo. Mais aussi les homards de John à Loctudy, Cédric à Cherbourg, Loïc au Guilvinec, Manu Lengronne à Dielette ou Franck Gueguen à Santec. Et enfin, les tourteaux de Benoit Duval à Boulogne-sur-mer.

La seiche

Les seiches sont partout depuis avril et la tendance ne faiblit pas : les casiers et filets de nos pêcheurs restent bien garnis. De la Normandie, chez Jean-Ferdinand, jusqu'au Bassin d'Arcachon, chez Délia & Anthony la tendance reste la même. Même notre pêcheur de coquilles Saint-Jacques, Tomy, s'y est mis. Une année un peu folle après plusieurs saisons en demi-teinte.

Le maigre

Le cousin du bar annonce l'arrivée du printemps dans l'estuaire de la Gironde et dans les pertuis charentais. Il vient s'y rassembler dès le retour des beaux jours et peut dépasser les 50 kilos. Samuel Montheil & Henri Bougault les cherchent au large du Cap-Ferret à bord de l'Orion II, au filet. Francis Labelle a pêché quelques très jolis spécimens entre l'île d'Oléron et le continent. Des pièces jusqu'à 40 kilos, que vous avez pu trouver en pavés de 500 grammes dans les Casiers de la mer. Avec des gabarits pareils, quelques poissons suffisent pour assurer la journée.

Le merlan de ligne

Stéphane Dandin nous a régalé de ses merlans brillants et bien fermes, pêchés à la palangre (ligne mère sur laquelle sont fixés des hameçons) au large du Croisic. Notre champion des palangres a tiré son hameçon du jeu : 3 sorties en mer seulement et du merlan pour tout le monde (ou presque). Une chair toute douce, pêché à la ligne et acheminé en 72 heures partout en France, c'est l'occasion de redécouvrir ce poisson réputé fragile.

Le bar

Le bar est pêché à la canne ou à la traîne sur des chasses (regroupements d'oiseaux qui plongent sur les petits poissons chassés par les prédateurs). Ils sont remontés un par un et saignés à bord : de l'or en bar.

Malgré le festival de Cannes et les prix qui flambent en criée, les ligneurs du réseau ont continué de nous envoyer une bonne partie de leur pêche, preuve d'une belle fidélité à Poiscaille.

Les stars de la boutique

C'est la belle saison pour les herbes marines (dites plantes halophiles) et pour les algues fraîches. Corinne à Guérande, Jean-Marie et Valérie au Croisic et Frédéric Lenne à Étaples cueillent tous les jours : salicorne, aster, criste marine, arroche, pompon, nori, algue rouge, dulse, laitue de mer, spaghetti ... Une belle diversité à retrouver chaque jour sur la boutique. Pour profiter des jeunes spaghettis de mer encore bien tendres, voici la recettes des carborama, les spaghettis terre-mer.

Belle diversité côté coquillages également : palourdes sauvages du Mont-Saint-Michel, de Bourgneuf et de Camargue, coques sauvages d'Étel et du Croisic, bulots, bigorneaux noirs et bigorneaux Nassa, couteaux de Camargue. C'était {presque} Noël tous les jours.

Les stars de la boutique, en juin, ce sont bien sûr les crustacés : tourteaux, araignées, étrilles, homards. Ces messieurs-dames à pinces étaient au rendez-vous.

Quoi de neuf chez nos pêcheurs ?

Opération marbrée chez Délia & Anthony, David Lamourous, Briac Leguern et Jérôme Winckler. On ne sait quoi des eaux qui chauffent en surface, des coefficients à plus de 70 ou des horaires des marées mais ce qui est sûr c'est que les dorades marbrées s'étaient donné rendez-vous à la mi-mai sur le Bassin d'Arcachon. Et elles n'ont pas laissé de marbre nos abonnés 🐟

Quelques pêcheurs du réseau Poiscaille on profité de l'hiver pour changer de monture. Ces nouveaux bateaux permettent de travailler dans de meilleures conditions et avec plus de sécurité. De sacrés investissements en partie permis par le débouché assuré et garanti grâce à votre inscription aux Casiers.

À Camaret, sur la Presqu’île de Crozon, François Caradec a troqué son premier bateau, une coque plutôt adaptée à la plaisance et un peu fatiguée, le Belle-Isle, pour le Tu-Pe-Du, un ligneur un peu plus long avec lequel il aura plus d'espace à bord.

Du côté du Havre, Richard Mermin troque son historique Mahi-Mahi pour un navire en aluminium un peu plus grand, le Mahi-Mahi II.

À Lanildut, notre franco irlandais préféré, Breandan Galvin, a enfin repris du service. Il a rénové un petit ligneur de moins de 8 mètres où il va désormais pêcher seul à bord. C’est de sa propre volonté qu’il a choisi un navire plus petit pour « pêcher moins, mais pêcher mieux », un peu à contre-courant des habitudes de la filière. Chez Poiscaille, on partage complètement cette philosophie et on sera au rendez-vous pour le grand retour des lieus jaunes pêchés à la ligne entre Lanildut et Ouessant, tout au bout du Finistère.

Et pour le mois prochain ?

Préparez la liste de courses : moules au menu. Moules sauvages et moules de corde en direct d'Étaples, de Groix, de Camargue et de Dunkerque. Il y aura même des moules de Thau, envoyées par les repreneurs du mas d'Annie Castaldo. Autant de merroirs que de subtilités pour les papilles.

On attend également de belles pêches à la ligne de thon germon au large du pays basque. On prévoit même les fumaisons et les conserves pour assurer un bon débouché aux pêcheurs tout l'été et vous régaler à Noël 😋

Enfin, les poissons bleus devraient bientôt montrer leur nageoire. Au menu des prochaines semaines : chinchards et maquereaux, bien frais, bien traités à bord et choyés tout au long de leur voyage de la côte jusque chez vous. On vous les conseille crus, en gravlax, en ceviche, en tartare (attention à congeler les poissons minimum 48h avant toute consommation crue). Si besoin de se réconcilier avec le maquereau : on vous conseille de goûter au chinchard. Poisson décrié, sa chair est pourtant plus fine et moins grasse que celle du maquereau. Elle ne demande qu'à se révéler crue ou mi-cuite en cuisson basse température par exemple.